Pas de contact physique, ni même de regard échangé, ils s’écoutent.
C’est un entretien entre deux philosophes, un maître et son élève qui se respectent. Rien à voir avec l’agressivité d’un débat, même s’ils abordent des points problématiques.
La vidéo dure deux heures. Quelquechose happe mon regard. Ce sourire qui naît sur le visage du professeur émérite, adressé à personne d’autre qu’à lui-même, yeux fermés. Qu’y lire ? L’approbation muette d’un propos, la satisfaction d’une transmission réussie, la fierté d’un dépassement assumé et argumenté, la joie pure de deux intelligences au travail.
Par delà les références qu’ils alignent dont je ne connais pas le dixième,par delà l’histoire des colonisations et tout particulièrement de la colonisation française de l’Algérie, surgit comme une intelligence nouvelle de questions obscures. Qu’importe qu’on ne comprenne pas tout, ce livre nous concerne. Il existe encore des gens qui s’efforcent d’élucider le monde en plus de trois mots.
je ne vais pas regarder, iu pas tout de suite, les deux heures, j’en reste à vos mots et au sourire venu de l’intérieur du professeur à « la joie pure de deux intelligences au travail. »
et ce que ça éveille
C’est vrai que la video est longue, mais un tel plaisir d’entendre Etienne Balibar et Mohamad Amer Meziane sur un sujet qui me passionne. ça change de BFMTV ou Cnews.
Effectivement, le débat s’élève. Il est ardu, il faut y revenir plusieurs fois pour intégrer le vocabulaire, les enjeux énoncés. Merci Danièle pour ce partage