J’ai oublié. J’ai oublié les sensations de cet endroit.
Je n’ai pas pu voir ces images du pas-encore-moi en gris, gris très sombre et blanc un peu sale. Je n’ai pas pu entendre les oh, les ah admiratifs devant ce cliché d’une tête immense avec des bras minuscules et un coeur frétillant.
J’ai oublié faute d’avoir un souvenir qui me serait montré bien plus tard. J’ai oublié par absence d’une trace recomposée à partir des réverbérations de sons.
Je n’ai pas pu savoir si je tétais déjà mon pouce.
J’ai oublié et cela n’a aucune importance.
Bonjour,
j’aime « les réverbérations de sons ».
Merci !
J’aime l’évocation de l’oubli comme trace originelle. Et la déculpabilisation qui l’accompagne. Cela n’a effectivement aucune importance. Merci Noëlle.
Merci Sandrine, merci Jean-Luc pour vos lectures et vos commentaires. Ces souvenirs d’ avant la naissance, issus de la technologie, sont-ils déjà « nous » ? Et dans ce cas, qu’en est-il pour ceux qui sont nés avant la technologie. Cela n’a pas d’importance.