#été2023 #16 | un récit océan dans le temps des étales

Engagées dans la narration d’une recherche, les premières traces lisibles de notre projet annoncent un échange, un dialogue à venir sur les subtilités du dispositif narratif susceptible de livrer les clefs d’interprétation du récit romanesque. Pour mener à bien la poursuite de cette quête et parvenir à la mise en œuvre concrète du dialogue attendu, un temps long s’impose qui exige un changement des lieux mêmes de l’écriture. L’expérience acquise depuis l’initiation au nord de la Méditerranée de cette narration de la recherche suggère en effet qu’un lien subtil existe entre la géolocalisation de l’auteur et la quête particulière qui caractérise le personnage narrateur de notre fiction. Celui-ci s’interroge sur l’influence possible du marnage sur la diégèse. La question de savoir si le mouvement de montée et de descente du niveau des eaux causé par l’effet conjugué des forces de gravitation de la Lune et du Soleil, influence les mécanismes de narration constitue l’essentiel des travaux qu’il nous reste à mener. C’est pourquoi nous sollicitons votre aide afin d’obtenir pour les quelques années à venir une série de résidences sur la côte atlantique française de la côte basque jusqu’aux dunes de Flandres. Nous serons ainsi à même d’éprouver tant chez l’auteur que pour le narrateur les effets éventuels de la hauteur des marées sur le récit. Un effort tout particulier sera attentif aux marnages quand le dédoublement de la structure narrative introduit une interruption, un changement temporaire et/ou une mise en abîme. Afin de ne rien perdre du mouvement des eaux, nous limiterons chaque jour le temps consacré à l’écriture à la durée des étales : environ 20 minutes pour l’étale de basse mer et environ 20 minutes également pour l’étale de pleine mer.

L’ouvrage prévu sera disponible en librairie le 3 mars 2033, date à laquelle le coefficient de marée sera de 119.