Au 270 rien de nouveau sinon que le soleil s’y couche avec un entêtement têtu auquel je n’assiste qu’à l’occasion de rares voyages. Au 270 rien de différent sinon que les lézards y sont plus nombreux les après-midi, en été surtout. Des tortues s’y promènent parfois, discrètes Et la nuit, des hérissons souvent viennent, bruyants, s’empiffrer de croquettes pour chats.
J’ignore tout, la nuit, du 360 parce que les lumières du village occultent le ciel et m’enlèvent des étoiles. Je sais par contre la beauté sauvage des extrémités de mon cap, le chemin des sentiers douaniers, les témoins de pierre du passé, la violence des vents, les zones humides que les parkings menacent.
Je ne vis qu’au 90, qu’à l’horizon des îles avec lesquelles les scénographes italiens jouent chaque matin avec le soleil,les brumes,les nuages,la mer,le ciel et toutes les folies qui peuvent les agiter, les confondre, les faire être ou disparaître. Des lézards et des tortues se promènent aussi. Une couleuvre même. La nuit je retrouve toujours les deux longs éclats blancs d’ ITA-261, le phare de l’île de Pianosa.
La ville que j’évite est au 180, là où peuvent s’étendre zones commerciales, zones industrielles, zones d’habitations, zones tout court. Des rues qui effacent leurs lézardes, changent d’habitants, multiplient les bars à vins, les bars à tapas, les bars à cils et les agences immobilières. Sous le vieux port, un tunnel assure la traversée de la ville. Pour la fuir au plus vite, les courses faites, je l’emprunte sans plaisir, cap au Nord.
Vrai plaisir de lire ce compas versus boussole. Merci !
Un régal ! Merci.
J’ai adoré les degrés, le bar à cils, un vrai plaisir même si l’œil m’a quelque peu effrayée ;o))
c’est très beau. on voit.
(malgré mon ignorance du fonctionnement d’un compas.)
« Le compas de route permet au pilote (aviation), au timonier (marine marchande ou de guerre), ou au barreur (plaisance) de tenir un cap (cap compas), défini par le navigateur. »
« L’attente de l’image latente est vaine quand l’œil du chat cesse de te voir. »
Merci Françoise, Catherine, Raymonde de vos passages. Vos messages me touchent. Pour vivre essentiellement au 90, il m’arrive souvent d’être complètement à l’Ouest tout en m’efforçant de répondre à l’exercice. Ce n’est pas toujours sans pirouette. Vos clins d’œil aident à tenir le cap. Merci. Et merci surtout de vos belles écritures.
jolie manière de faire le point.
Il ne faut pas compter sur le chat pour embrasser l’horizon aux quatre points cardinaux, ce n’est pas son trip. Je lis quelque part que « le chat est plutôt myope. Sur les 260° de sa vision totale, il ne voit net que sur quelques degrés et seulement les éléments qui sont situés à quelques mètres devant lui. » Mais sa pupille s’ajuste bien sur ce qui est important; son maître à faire le point , il donne presque l’adresse des croquettes et rajoute peut-être une promesse d’aller-retour à la Bastia difforme pour renouveler le stock. Il y a de quoi ouvrir l’oeil et oublier Cendrars pour guetter le silence de l’île endormie.
Merci Danièle. Merci Marie-Thérèse. Oui, ma manière de faire le point passe par le chat. Manière de ne pas perdre le fil. Peut être ? Merci de vos passages, de vos messages, de vos écrits.
c’est très beau, on voit.
(malgré mon ignorance du fonctionnement d’un compas.)
“Le compas de route permet au pilote (aviation), au timonier (marine marchande ou de guerre), ou au barreur (plaisance) de tenir un cap (cap compas), défini par le navigateur.”
“L’attente de l’image latente est vaine quand l’œil du chat cesse de te voir.”
j’avais lu.. m’a décoincée même s’il ne fallait pas essayer de se laisser nnfluencer parce qu’impossible de faire aussi bien (et oui comme Raymonde j’ai savouré les degrés)
Ou comment la ville parait hostile et à fuir, des zones tout court…et où il fait bon vivre qu’à l’horizon des îles…
Merci Hugo.