Pourquoi suis-je là, il pense. Là où il n’y a aucune œuvre disponible du seul peintre vivant ici dont j’apprécie depuis plusieurs années les palimpsestes. Là où il n’y a pas rien, mais rien d’assez profond, d’assez violent, d’assez pensé, d’assez aventureux pour prendre aux tripes le personnage que je suis censé être. Des couleurs, des formes, des figures d’un visible des plus banal. Du jeté là par des qui se la jouent abstraction voisine avec les accrochés figuratifs n’écorchant rien d’autre que les imitations qu’ils imitent. Diversité sans vertèbres, pluralité artificielle, vivre ensemble de pacotille, humanisme de l’entre-soi. Le jazz gentil qui dégouline du plafond sonne aussi faux que les compliments adressés à l’artiste qui a fait ça pour l’Ukraine. Et le Maroc ? La Lybie ? C’est dans les cartons, il pense. Heureusement que tout va mal, il pense. Les vernissages prennent sens, il pense. On ne peut s’en prendre qu’à soi même d’être là où l’on ne veut pas être.
« Diversité sans vertèbres, pluralité artificielle, vivre ensemble de pacotille, humanisme de l’entre-soi. » et tout le reste… 🙂