Les transgressions de tes métalepses ne sont pas toutes à mon goût. Je peux te le dire avec franchise avec les phrases courtes que tu n’écriras jamais, acharné que tu es à construire ton ethos. Il y a celles qui me plaisent. Celles où tu choisis ta mort. Celles qui font espérer un héritage à ta cousine. Celles qui trompent les idéologues d’un peuple insulaire. Celles qui te libèrent et te font dire les non-dits. Et puis il y a celle que je déteste par dessus tout : celle qui m’invente. Insupportable métalepse qui t’installe comme auteur implicite et me range dans la boîte des narrateurs non fiables. Va te faire foutre ! Enfoiré ! J’aurai ta peau. Je serai ton cancer.
Ces aveux de l’un de mes personnages doivent tout à la lecture de l’éclairant article de Michèle Bokobza Kahan, “Métalepse et image de soi de l’auteur dans le récit de fiction”, Argumentation et Analyse du Discours [Online], 3 | 2009, Online since 15 October 2009, connection on 25 August 2023. URL: http://journals.openedition.org/aad/671; DOI: https://doi.org/10.4000/aad.671
Ah… metalepse, il me faudra y regarder de plus près, merci pour cette motivante motivation à comprendre les mécanismes mécanisant de la fiction, les rôles personnes personnages et les mystères jourdinesque de la prose, bref un très bon et court moment, ce qui ne gâche rien en ces temps d’inflation,
Merci Catherine. Entre métalepses et métastases, toujours mon coeur balance. Et les fortes chaleurs n’arrangent rien.
belle colère et ne va pas te faire foutre parce que j’ai appris un mot
Merci Brigitte. Pour moi aussi la découverte du mot. Et la relecture de Genette n’a pas modéré du tout la colère du personnage, prisonnier de la narratologie.