La pratique courante consiste à placer les nombres pairs sur les côtés Nord et Ouest des rues et les nombres impairs sur les côtés Sud et Est. C’est au moins ce qu’il avait appris en travaillant sur sa maquette. Il l’avait installée sur une table en verre, carré de 1,5 mètre de côté au milieu de la pièce qui, elle, mesurait 5×4 m. Cette maquette consistait en un plan en 2D du quartier sur lequel il plaçait des maisons, celles du Monopoly, en fonction de l’intérêt qu’il portait à ses habitants. Il avait commencé par la rue Niki de St Phalle qui était sa favorite, bordée au Nord par le Parc Beatrix Farrand, un parc de 5 ha créé en 1900. En bordure du parc, donc côté Nord de la rue il avait mis les numéros 2, 4, 6, et au Sud, 1, 3, 5, 7, 9, 11, 13, 15, 17, 19. Il avait aussi aligné six maisons le long de la rue Camille Claudel, aux numéros 1, 3, 5, 7, 9, 11 à l’Est face au parc, et six autres rue Barbara aux numéros 1, 3, 5 à l’Est et 2,4,6 à l’Ouest. Tout était répertorié sur un tableau de 2X1 m punaisé sur le mur du fond, avec le nombre d’habitants, leur nom, leur âge approximatif. Pour des renseignements plus précis il avait ses fiches. Il en avait déjà une bonne centaine qui lui serviraient à tricoter de la fiction.