L’année, vers les deux mille, deux Léa, un Thomas il était tout le temps avec Lucas, une Manon, une teigne, une Chloé, une Romane toujours avec Emma, elles étaient sympathiques, un Maxime, il avait des lunettes, il y avait une Marie qui avait un oeil fainéant, une Océane, un Antoine, deux Clement, une Pauline, un Guillaume, ces parents à celui là, un Corentin, un Nathan, une Lisa, un Arthur, les autres je ne sais plus, l’année d’après, un Nicolas, un gentil gamin, un Enzo, sa mère était énorme, un Julien, tonique, une Manon, une Laura, deux Julie, un Paul, les deux Valentin je les vois, un Léo, une Inès, une Camille, une Sarah, un Théo, les autres invisibles, après, c’était l’année de l’incendie de la cantine, oui, on était dans un modulaire, un Alexandre, un Valentin, une Clara, elle était grande, sa mère était immense, une Marie, une Jade, un Mathis, un Axel, un petit con, une Célia, une Lola, elle était mignonne, elle avait perdu son père, un Florian, une Anaïs, une Émilie, une Célia, deux Pierre, le petit et celui à lunettes, un Baptiste, solide, une Charlotte, l’année d’après on était encore dans l’ Algeco, un Bastien, un Mohamed, une Margot, une Clémence, jolie comme un coeur, un Rayan, quel crétin, un Mathieu, une Marion, une Elise, tous les matins , elle lisait sa lettre, elle riait, c’était notre premier exercice, chacun à son tour lui écrivait, une Margot, un Samuel, un Tristan, un Mehdi, un David, une Salomé, une Émeline, une Cassandra, un Robin, un Loïc, un Jordan, deux Fanny, une Anaelle, l’année suivante on est revenus dans les bâtiments, deux Enzo, deux Thomas, un Hugo, une Léa, deux Emma, une Manon, un Clement, un Lucas, un Nathan, un Alexis, un Tom, le petit Tom, il était intenable, une Lucie, une Julie, très intelligente, un Raphaël, une Lou, une Zoé, une pauvre gamine, pas souvent là, saleté de maladie, un Jules, un Yanis, un Mathéo, une Mélissa, une Alice, deux Noah, un Evan, il avait un petit handicap au bras, une Lilou, une vraie poupée, un Kevin, un Victor, j’avais eu ses frères, Paul et Louis, un Dylan, une Léna, l’année d’après je ne me souviens plus et les années suivantes non plus.
Codicille: Il n'y a pas d'argent, mais il y a des chiffres.
Entre ces noms et ces chiffres des impressions flottantes, un flux qui fait mémoire folle.
Tout un monde dans ce texte étonnant. C’est vraiment réussi.