Dans la nuit de samedi à dimanche elle rêve d’une biche à terre qu’elle voit ensanglantée depuis un tronc d’arbre sur lequel elle marche en équilibre chaussée de ballerines en velours ocre et terre de sienne.
Dans la nuit de samedi à dimanche elle a vu brûler ses vaisseaux et l’a prévenu au réveil qu’elle n’arriverait plus à faire semblant d’une autre vie que celle de ses rêves, et qu’elle avait maintenant suffisamment de courage pour plonger et la ramener vivante, quitte à y consacrer trois nuits.
Dans la nuit de samedi à dimanche elle s’est collée et lui a pris un peu de sa vie qui bout si fort quand il dort.
Dans la nuit de samedi à dimanche elle a voulu rêver qu’elle y arrivait et s’est réveillée reposée d’un sommeil opaque où rien n’avait filtré, elle a douté.
Dans la nuit de samedi à dimanche elle s’est sentie tomber d’un nid pas si douillet et n’a rien fait pour se raccrocher, elle s’est dit que si elle tombait suffisamment bas elle se retrouverait à la source du problème et ne remonterait pas.
Dans la nuit de samedi à dimanche elle a voulu se lever car on l’appelait et elle n’y est pas arrivé.
Dans la nuit de samedi à dimanche elle a rêvé que tout retournait au feu du volcan qui la brûle depuis ce soir d’été dont la nuit d’ivresse n’est pas arrivée à bout, qui consume ses jours et se rappelle à elle quand elle croit que tout va bien.
des nuits bien étranges…
Oui, étrange sentiment que laisse la lecture de ces moments de rêves.
Il s’en passe des choses dans ses nuits !
Y arriver ou pas…
ARRIVER, c’est le mot, le verbe qui revient à chaque fois…
étranges nuits en effet… et premier bloc magnifique…
C’est très beau cette quête qui se poursuit de rêves en rêves.
Chercher dans la nuit un moyen, une brèche, la réponse. Très beau !