Amusant, l’instituteur qui faisait la procession…De beaux chants. Nous sommes assis au même endroit, sous le même arbre. C’était quand tu dis ? En 2007 ? Seize ans, putain. La petite avait deux ans. Elle a fêté ses dix-huit ans la semaine dernière.Oui, vas y mon p’tit gars. L’artiste au travail L’église est fermée. On s’en fout.C’est les vacances. Je suis pas venu pour travailler. Je tourne la page. Regarde comme c’est beau. Ton programme est chargé quand même. Le tournage est prévu sur les quatre premiers jours. Après nous serons plus cools. Tu m’avais dit une très belle chose sur ce qui est important, là sous l’arbre.En fait ce qu’il faut c’est devenir invisible comme la pierre dans un mur. L’arbre, c’est un albizia, c’est ça ? Oui. Ses feuilles se replient quand la lumière du jour diminue.Invisible comme la pierre dans un mur pour ne pas troubler le milieu. Ou alors le troubler complètement.C’est un arbre qui s’endort la nuit en repliant ses feuilles comme s’il tenait une main dans ses mains.
Ce n’était pas complexe pour toi cette 4, apparemment. Si court et réussi le texte. L’arbre que je connaissais sans pouvoir lui donner un nom, sublimé sur la photo récente de Caroline, et qui ici prenant forme humaine. Merci, Ugo.
Merci Anne d’être passée sous l’arbre à soie. Cette #04 est en effet complètement complexe. Seule ma paresse naturelle permet l’évitement. Merci aussi de faire référence aux heures de Caroline Diaz : nous ne nous sommes pas concertés mais nos albizias résonnent bien entre eux. C’est la force du réseau des arbres qui se manifeste à l’évidence.
c’est superbe !
on ne pense pas assez au travail de toutes ces choses et ces êtres pour se rendre invisibles.
noté aussi une incitation (subliminale ?) à « tourner la page »… assez bien vue dans un roman
on a l’impression qu’on identifie chaque voix ou au moins changement de voix… comme si on était à travers les années assis à courte distance, les écoutant
J’emporte pour écrire « devenir invisible comme la pierre dans un mur. » Mais dans mon coeur, l’arbre repliant ses feuilles comme une main dans une main.
Nathalie, Patrick, Brigitte, Emmanuelle merci de vos passages, de vos retours, de vos écrits. Ils sont aussi comme une main dans une main. Merci.
C’est un texte qui se contente du décor et du passage passif du temps. L’Albizia est un titre à préserver, il dépayse immédiatement. Le moment qu’il faudrait pouvoir saisir c’est l’ouverture des mains après leur fermeture pour laisser parler la lumière et tenter d’ éclairer le mutisme des pierres. Mais les journalistes ne s’embarassent pas d’anecdotes de ce calibre. Mais je retiens le : -Regarde comme c’est beau !