Comme je l’ai déjà dit, il est parti il y a 10 ans. Lui ce qu’il voulait c’était prendre de la hauteur, fabriquer des ascenseurs, les installer partout dans le monde. Enfant comme je ne vous l’ai pas encore dit il n’avait pas pu descendre de la cime d’un arbre et il avait fallu appeler les pompiers. Ce fut la honte celle qui colle à la peau, impossible à laver cette honte, et comme je ne vous l’ai pas déjà dit sa mère lui répétait régulièrement « à tout problème il y a une solution ». Elle avait toujours ces petites phrases de la vie qu’elle glissait dans leur quotidien « rien ne résiste à l’entraînement, mieux vaut tard que jamais… etc., etc…» et mine de rien il était bel et bien devenu concepteur d’ascenseur, car évidemment comme lui disait sa mère — je ne sais pas si je vous l’ai déjà dit — « en toute chose il faut prendre de la hauteur » et ce fut le début d’une nouvelle vie, de port en port, d’aéroport en aéroport, d’hôtel en hôtel. Entre deux missions il appréciait son havre de paix, le calme de son chalet dans sa forêt jurassienne. Aujourd’hui son copain d’enfance chargé de s’occuper du chalet pendant ses nombreux déplacements dans le monde entier, l’a invité à partager leur activité favorite : le saut à l’élastique