Comme je ne le préciserai pas ultérieurement, « elle » est le seul et unique personnage déjà là à la toute fin de #02. Comme je tiens à le préciser fermement, il n’est pas question d’aller fouiller ce personnage sous prétexte d’aller inventer je ne sais quels autres personnages. Il est par contre tout à fait possible *quand elle reviendra *, de découvrir ce qu’elle découvre quand elle fouille le lieu et trouve un disque dur externe contenant le fichier d’un roman inachevé dont l’auteur n’a visiblement plus rien à faire depuis longtemps. Comme je ne l’avait pas dit précédemment, trouver un fichier word dans un disque externe abandonné est un deus ex machina grossier pour la narration, grossier et tout aussi éculé que la découverte fortuite d’un manuscrit dans une vieille malle oubliée. Comme il ne faut pas se raconter d’histoires et comme il n’y pas, du reste, d’histoire à raconter, voyons ce qu’il en est de ces personnages. Comme je l’expliquerai peut être plus loin, ils sont au nombre de vingt-et-un. Trois de ces personnages dont une femme sont des méchants. La femme de ce trio néfaste est la plus horrible : envieuse, jalouse, intéressée, manipulatrice, c’est une criminelle. Les dix-neuf autres personnages sont des gentils, tous à même de susciter l’empathie. L’un de ces personnages, omniprésent, est mort dans un roman précédent paru en 2011. Sept personnages sont des policiers enquêtant sur l’assassinat d’un vieil historien dix-huitièmiste. Sur les dix-huit personnages vivants le temps de cette diégèse onze sont des personnages féminins. Parmi les dix-sept femmes susceptibles de susciter l’empathie du lecteur : l’épouse du commissaire dirigeant l’enquête qui est une sage-femme hospitalière, la maîtresse ancillaire de l’historien assassiné, deux jeunes femmes brigadier de police OPJ dont l’une est formée au logiciel Anacrim, une anthropologue italienne vivant sur l’île de Giglio. Enfin, un autre personnage, un témoin dans cette affaire, est un élu amérindien de Guyane française. Comme j’oublierai certainement de le dire dans la mesure où ce roman comme je l’ai dit est resté inachevé et comme, on l’a bien compris, seuls ici comptent les personnages, il n’est pas question d’en savoir plus. Et d’autant plus qu’il n’est même pas sur que celle qui doit revenir revienne. Il n’est pas assuré non plus que si elle revient, elle fouille. Comme je le pense, elle a beaucoup mieux à faire. Et comme j’ai oublié de le préciser, son éventuelle découverte d’un disque externe PC ne mènera à rien : elle, elle est Apple.
Contrairement à ce que cette illustration peut laisser penser, le texte ci-dessus a été écrit sans l’aide de drogues ou de médicaments. Les personnages sont des capsules. En rouge, ceux qui restent emprisonnés sont les méchants de l’histoire.
En te lisant, j’hésite à trancher entre la compote de pomme ( celle du péché originel ?) et le compost de toutes les pistes à explorer ou à abandonner. Je retiens qu’un.e personnage continue à vouloir apparaître même si elle peut jouer les Arlésienne à tout moment. Et si en plus il y a un assassinat on a plus qu’à raser les murs… Pour l’instant c’est un jeu de colin-maillets, ou un premier épisode de comédie non divine. Ce roman de tiroir est à tiroirs. On attend que tu ouvres celui que tu préfères.
Je penche pour le compost avec toute les forces aléatoires qu’il peut contenir. Je crains le pire au jeu de colin-maillet : ça risque de faire des dégâts aussi cruel qu’une autopsie ante-mortem. Quant aux tiroirs, peur ou paresse, je les laisse dans le tiroir. Merci Marie-Thérèse de tes aventureux retours.
Je sens que je vais m’y perdre ! D’ailleurs je m’y perds déjà comme je le disais juste au-dessus. D’ailleurs on s’y perd toujours dans les disques durs !
Mais quand même, hâte de m’y perdre encore chez tes méchants
T’inquiètes pas Juliette tu n’es pas seule perdue. Moi même…
Merci de tes mots retours et de tes écrits
J’aime beaucoup cette image des personnages en tant que « capsules » disponibles au besoin, selon la prescription de l’auteur.
Merci Xavier. Que ça reste entre nous : je ne prend plus que 100 milligrammes par jour à présent.
Franchement j’ai quasi pris une feuille pour faire le compte dans un de ces tableaux doubles qui permettent de trouver par logique l’assassin, après j’ai rigolé et vu passé l’ombre d’un chat facétieux, après j’ai eu envie d’effacer les personnages de mon texte, après j’ai eu envie de rire une deuxième fois et un chat est vraiment passé,
Bravo et brao et br
Bravo et bravo et bravo (et finalement sont là les plus de trois, et la forme aussi aménagée)
Je me souviens avoir joué au Cluedo ici c’est autrement plus complexe … cette super méchante femme qui dans son PC disque externe m’intrigue je l’avoue. ( les gentilles et gentils de l’affaire ont bien dû croquer la pomme ) . Rusé Ugo qui entrelace les pistes.
Merci Catherine, Merci Brigitte, merci Nathalie. Vos passages me touchent toujours. Mais vos commentaires sont trop complaisants. C’est trop trop. Je vais continuer à brouiller les pistes. Au secours.
Je vais te laisser un commentaire pas très intéressant parce que tu vas le croire complaisant. Dire, donc, que j’aime bien me perdre dans ta compta (celle-là, la vraie tu peux la garder). Mieux, que je m’y paume avec délice. Comme je m’en doutais.
Merci Jean-Luc. Moi aussi dans la compta je suis perdu.
Excellent ! Affaire rondement menée, c’est le ton du récit qui pulse qui nous fait croire que le narrateur sait où il va, contrairement à nous et c’est franchement réussi… Lu d’abord la 3bis et envie irrépressible de découvrir la 3. Comme cela fonctionne bien la reprise, la répétition du « comme » ! Merci, Ugo.
Grand merci Anne. Croire que le narrateur sait où il va ?
J’aimerai beaucoup. Comme cela serait bien.