On aurait dit qu’il avait fallu partir vite. Le silence et le vent dans les arbres. Face à moi, un vaste espace laissé à l’abandon. Ancien hôpital militaire puis centre de formation. M’avait-on dit. Tout à coup, irréels mais bien vivants des cris et rires d’enfants dans ce lieu fantomatique. En bord de forêt et de ravine, une école maternelle en préfabriqué de couleurs, le temps que l’on rénove l’ancienne dans le bourg. C’est la récréation. J’avais compté. Sept ensembles de béton tour à tour traversés par le grand vent la pluie, les cris des enfants ou bien cuits dans le soleil. Et puis, au bord, après la volée de marches de l’impasse voisine, cette maison, un peu à l’écart, elle aussi à l’abandon.
Tenir le fil et ne pas lâcher. Racontes nous toute l’histoire 🙂
Merci Gilda. C’est drôle tu me devines…Le roman c’est difficile, décidément. Oser tout raconter. Le vertige de l’invention. A oser le roman et à force d’ateliers, je m’aperçois que je suis faite pour les formes fragmentaires, les formes courtes.
J’aime cet abandon des lieux, des choses, merci Emilie.
Merci Clarence. C’est le sujet en effet on dirait. Et des êtres.