Bric-à-brac informe. Le monde entier — les ruines du monde — tout le poids du monde — son chaos dégueulasse — empilé là. Des tasses de café brisées. Du matériel informatique cabossé. Des stylos qui ne fonctionnent plus. Des livres où il manque des pages. Un lit défait et sale. Masse dont il faut se dégager. Avancer. Passer le mur. De l’autre côté, un jardin. Pas très grand, on en a vite fait le tour. Une cabane en bois, dans le coin. Le long du mur, des jardinières où ne poussent rien. Quelques rosiers desséchés. Un récupérateur d’eau violemment défoncé. Deux arbres, un olivier et un amandier, visiblement malades. On traverse l’allée en pierre. Les souvenirs sont désossés. Les hortensias ont cramé. La pelouse est desséchée. Et tout au bout, une véranda.
La maison est haute de deux étages. En montant l’escalier, jusqu’au dernier étage, on arrive dans une chambre, brumeuse. Il y a, là dedans, toute une accumulation de choses inutiles dont il faudra tôt ou tard se débarrasser. Des échelles rouillées. Des pots de fleurs. Une bétonneuse sale. Un transpalette. Le parquet, abimé, terne ici, là fissuré, irrécupérable, est plein de déchets et d’emballages vides. Et assis, au milieu, un clown triste qui rouspète.
Embarquement immédiat dans cette dynamique narrative. J’aime beaucoup la succession de ces regards qui nous fouettent les neurones. Merci Jad
Il y a du mouvement, c’est fluide et je veux en savoir plus.