Le soir commence à tomber et la fraîcheur se fait plus pénétrante, il ne faut plus traîner. La lune s’élève au-dessus des arbres qui bordent l’étang, très ronde, très blanche. Sa lueur rend la brume presque phosphorescente au-dessus de l’eau, donnant à la scène une atmosphère étrange. La route, quant à elle, reste sombre et déserte. On devine plus qu’on ne voit, le haut portail dont il faut trouver la poignée à tâtons. Son métal glacé résiste, il faut forcer et lorsque la porte cède c’est en laissant échapper des grincements lugubres. Il ne reste plus qu’à trouver son chemin à travers la cour en trébuchant sur le gravier avec comme seul phare pour se guider les carreaux vitrés de la porte d’entrée illuminés par le feu de cheminée à l’intérieur. Enfin sur le perron, il ne reste plus qu’à poser la main sur la poignée et ouvrir la porte.