En bas, les deux grandes pièces. Proportions inversées par tes souvenirs, alors que le haut est de loin le plus vaste, c’est de loin le bas qui tient le plus de place dans ta tête quand tu t’y vois sans y être pour de vrai. La cuisine surtout, elle-même plus petite que la pièce d’à côté avec son poêle à mazout qui sent si mauvais, son canapé, son lit pour deux personnes pas trop grandes dans l’alcôve faite juste pour lui et son couvre lit en patchwork à motifs rouges et verts, souvenir d’une période où la mode était aux travaux manuels. Mais dans la cuisine il y a la cheminée. La grande cheminée qui tient toute la place ou presque, parce qu’elle en est le centre, installée sur le mur du fond, en face de la porte, elle accueille dès qu’on entre, , elle appelle, elle aimante, elle crépite quelques mots de bienvenue, propose de s’approcher et de faire parenthèse. Chaleur pour les mains qui se tendent vers elle, bruit du bois qui craque et se tortille dans la flamme, odeur de fumée qui va s’accrocher de toutes ses griffes à tes vêtements, à tes cheveux et à ta peau. Cendres grises tout autour pour relever encore le rougeoyant du feu. Devant la cheminée, le banc, un peu décalé pas tout à fait parallèle à la table, la table où s’adosser, où s’accouder, où poser son bouquin, son carnet et tout le reste aussi. Le banc qui laisse la place, la liberté de faire face ou de tourner le dos suivant la vue que l’on veut, un banc de bois épais, solide, pour plusieurs personnes en nombre relatif, au moins pour elle et toi
Photo Juliette Derimay
on y est, Juliette, à se frotter doucement les mains dans la chaleur de l’âtre… et attendre de découvrir qui est « elle » !
Pas trop froid en ce moment, mais oui, se réchauffer les mains autour d’un feu, ça fait partie des choses importantes, pour « elle » aussi, malgré ses échafaudages, elle a déjà quelques bonnes habitudes !
Juliette, ce foyer à la fin du #2 bis, soudain après l’air, l’eau, le bois (oui, le bois dès le début), et ici la cheminée qui sent tellement meilleur que le poêle à mazout, que de sensations tu développes !
C’est vrai que j’aime bien mettre mon nez un peu partout, je dois avoir un côté chien, en plus de mon côté poule qui picore un peu n’importe où… 😉
Quant au foyer, me manque plus que l’hôte pour vous y accueillir, mais j’y travaille !