Elle se rêve écrire dans une pièce aux murs lourds de livres, pas de fenêtre, sinon une petite lucarne, il y a des tas de papiers partout, sur le sol, sur le bureau, placardés aux morceaux de murs épargnés par la bibliothèque, autour d’elle, on entendrait l’ennui dans les bruits étouffés derrière une porte fermée, y trainerait une machine à écrire qu’elle n’a jamais su faire fonctionner, de quoi enregistrer un podcast qu’elle n’a jamais enregistré, des fils et des pochettes, une petite lampe essaye tant bien que mal de faire jour, elle écrirait le matin tôt, quand tout le monde dort encore, le soir tard quand elle ne s’est pas déjà écroulée, ces moments rien qu’à elle pendant lesquels elle croirait presque oublier son corps, des cadavres de tasses froides, des petites feuilles annotées, révélant des passés de son existence, les personnes qui ne sont plus là, ou encore celles qu’on ne peut plus entendre, la fenêtre s’ouvre pour laisser passer un peu d’air, une mélodie lointaine de mer esseulée, elle se concentrerait sur son écran blanc, déchiffrerait de maigres pattes de mouche, se concentrerait pour essayer d’oublier son téléphone et les voix toujours vibrantes, elle écrirait ainsi, chaque matin soir, son romonde, dans une sorte d’antichambre de la vie
Il y a quelque chose de très chaud, de très coloré, de vibrant et de chaleureux dans cette description. Un endroit refuge où tout est en place pour entraîner l’imaginaire. Ca donne envie d’y être
Oh merci pour ce retour !