La guérite, accessible en monte-charge, suspendue comme une baraque dans les arbres ; en suspension, c’est ça, elle est en suspension ou plus exactement suspendue aux lèvres de l’inspiration, surveillée par un imaginaire qui fait le guet pour témoigner d’un processus de création.
C’est aussi la baraque aménagée pour abriter un(e) travailleur (euse) expression chère à Arlette, et son bureau de chantier. Quel costume enfiler aujourd’hui, de la combinaison de travail, casque et lunettes incorporés, pour se protéger de la blessure des mots manquants ? ou des élégantes mitaines qui permettront de saisir le stylo magique au texte incorporé issu de Chat GPT?
Faire le tour des bouts d’espaces, des idées s’y cachent peut-être, se remémorer les emplacements des meubles, accessoires, tableaux, décorations, livres et recommencer pour dresser un inventaire de mémoire comparé à la liste qu’elle en avait écrite, elle fera alors le compte des oubliés et recommencera dans un sens différent.
Interlude, à la fenêtre elle dévisage le frelon en détail, le temps qu’il comprenne désespérément qu’il n’aura aucune ouverture, comme elle, privée de l’accès à son imagination étonnamment fertile et bruyante lors de ses nuits d’insomnies.
La table du bureau-buanderie ne retient pas ses faveurs, trop loin du concept Feng shui, et s’y asseoir avec une machine à laver le linge dans le dos pourrait brasser les quelques idées en gestation. Trouver sa place tout un programme dévoreur de temps pourvoyeur d’illusions, d’ailleurs le mieux serait d’écrire en cherchant sa place, les mots dévaleraient alors par camions entiers et on pourrait y retrouver chaque chose à la sienne. Le jour expire, la nuit avale la lumière, le clavier suisse QWERTZ rétro-éclairé posé sur la table haute émet un appel au don des mots.
Les idées cachées dans des bouts d’espace. Votre texte donne élan à aller de nouveau et encore regarder partout. Merci Raymonde Interlegator.
« passant de pièce en pièce selon les personnages et les chapitres » Nous ne sommes pas très éloignés Mr Ugo
J’adhère au commentaire d’Ugo. Je ne ferai pas mieux. Merci, Raymonde. Prenons-la de face alors, cette machine à laver à brasser les idées. 🙂
Merci Anne je vais m’inspirer de ce commentaire en faisant attention de ne pas me faire essorée
Bonjour Raymonde,
Le début m’a donné l’impression de ces maisons des contes où la porte ouvre sur un lieu chaque fois changeant… Le dernier des bureaux est- il le vrai ? Ou la cabane suspendue ? Je ne choisis pas, j’attends la suite,
D’où nous arrivent nos mots ? ce sont eux qui nous choisissent peut-être, cette idée me soulage. Merci Catherine
Guérite – baraque- bouts d’espaces et d’idées – table – bureau buanderie… Vous incarnez notre Boucle d’or Suisse, en essayant tous les contextes d’écriture du jour, vous nous faites entrer dans la maison des autres … faire des romans à la machine , pour voir si les couleurs d’origine, peuvent… convenir ? Vous avez réveillé en moi la chanson de Souchon.
Merci Marie-Thérèse pour la découverte de cette chanson de Souchon inconnue pour moi jusqu’à aujourd’hui
trouver sa place ou écrire en cherchant sa place… quelque chose s’écrit là. envie de savoir la suite.
étrange bureau avec une machine à laver dans le dos… là dans ce recoin, chercher à retrouver le chemin de l’intérieur
oui, tout un programme à suivre…
Oui je choisirai le programme « linge délicat » sans essorage ;o)) merci