C’est l’histoire d’une rencontre.
D’une rencontre avec un livre.
Une rencontre d’abord imposée, comme quand on vous oblige à aller à un repas de famille et que vous n’en avez vraiment pas envie.
Cette rencontre allait me permettre de trouver, de reconnaître une partie de moi, une pièce du puzzle.
J’étais au lycée. Pas encore la vingtaine.
Un lycée où tout autour de moi me semblait décalé.
Et justement, c’est dans ce sentiment de ne pas être à ma place, telle une extraterrestre tombée de je ne sais quelle planète, que j’allais découvrir par ce roman qu’un autre au moins expériemntait cette drôle de situation et surtout comment il avait réagi.
Une porte s’ouvrait, pleine d’espérance et d’humour. Fini la gravité. Je voyais une lumière au bout du tunnel sombre de l’adolescence. Un phare dans la nuit.
L’auteur, à travers le personnage principal de son roman, me glissait dans l’oreille qu’on pouvait être soi, assumer d’être étrange aux yeux des autres, de le revendiquer même. Quel soulagement !
Je ne voulais pas enfiler le costume pourtant confortable mais tellement étroit qu’on m’avait préparé. Celui que je voulais me semblait plus adapté.
Mais là où encore une fois on voulait m’imposer quelquechose, la lecture d’un roman que je n’avais pas choisi, il s’est produit un résultat différent : J’aimais la rencontre.
Aujourd’hui je sais que je n’ai pas choisi ce livre, c’est lui qui m’a choisi. Un véritable cadeau du ciel.
J’ai ouvert ses pages, en ronchonnant au début, puis avec avidité ensuite tant il me parlait.
Il ne m’a jamais quitté depuis.
Il est sur l’étagère que je dédie à ceux dont je ne me séparerais jamais, comme ces vieilles photos où l’on voit ces êtres chers qui ont croisé notre chemin. Au moment où j’écris ces lignes, il est tout près de moi, je sens son odeur qui me rappelle mes virées chez Gibert, boulevard saint Michel, quand j’étais étudiante. Vous savez quoi ? Je m’en vais le placer sur ma table de chevet pour le redécouvrir à la lumière de ce que je suis devenue.
Bon atelier à toutes et à tous !
Oui, sans doute, les livres nous choisissent autant qu’on les choisit.
Merci pour votre commentaire et d’avoir pris le temps de lire mon texte !
les livres nous choisissent, les auteur-es nous parlent à l’oreille, un monde s’ouvre et nous avec, oui ! – et cette magie opère dans cet atelier aussi 😉 !
Oui, quel bonheur cet atelier ! Merci pour votre commentaire !
et ce qui peut arriver de mieux c’est quand il devient arriver un compagnon, même là simplement non relu
Oui, un compagnon de route.
Merci à vous de m’avoir lue.