Un point minuscule dans l’océan, un point minuscule dans un continent, et le vertige parce que ce lieu singulier contient le monde entier. Je suis de quelque part. Je n’ai aucun souvenir de l’histoire. J’ai relu le premier chapitre et j’ai été emporté par la profusion des images. Vertige. J’ai pensé à ce livre parce que j’y entends une voix qui sait m’emporter. Je cherche ma voix, j’aimerais qu’elle ait cette assise, cet aplomb, pour décrire le monde et l’embrasser sans en avoir peur. Je suis paralysée par la peur du monde. Si je savais dire le monde, si je savais embrasser dans les mots la profusion du monde je n’aurais plus peur. Le merveilleux amène les miracles et protège de tout, même et surtout de la folie. La folie des femmes est mon objet d’écriture. Je veux porter en moi cette voix comme on enfante pour dire mon pays, la misère des femmes, la misère de ma terre que n’importe qui recouvre de mensonge. Il reste le souvenir de la nuit. Ce roman c’est forcément la nuit puisque c’est l’enfantement du monde. Je n’imagine pas un enfantement en plein soleil de midi. Il faut la lumière douce de la lune pour accueillir ce qui cherche à se dire dans le clair obscur d’un paysage d’Amérique centrale.
contente d’avoir entraperçu le fait de faire votre connaissance
contente d’avoir tenté de vous lire (suis poussive et ne lis que trop peu d’entre nous
contente de trouver ce rythme que vous donnez à votre texte et qui emmène la lecture
j’aime l’élan et ces rendez vous avec l’écriture. Au plaisir de vous lire
Merci Gilda ! (Heureuse de te retrouver ici et impatiente de te lire au fil des propositions.) « Si je savais dire le monde, si je savais embrasser dans les mots la profusion du monde je n’aurais plus peur. » Oh que oui…
Le monde est petit!! Lol Cela me fait un bien fou de renouer avec l’écriture. Merci Tiers livre. Des bises et à te lire aussi 🙂
« Je cherche ma voix, j’aimerais qu’elle ait cette assise, cet aplomb, pour décrire le monde et l’embrasser sans en avoir peur. Je suis paralysée par la peur du monde. Si je savais dire le monde, si je savais embrasser dans les mots la profusion du monde je n’aurais plus peur. […] Ce roman c’est forcément la nuit puisque c’est l’enfantement du monde. »
Bonne Nuit ! Alors…
« La folie des femmes est mon objet d’écriture. »
Je reprends du début 🙂