Le lieu de roman.. ce serait une cage d’escalier, pas n’importe quelle cage d’escalier. Six étages sans ascenseur dans un immeuble années 30 du Paris encore populaire (avant boboïsation récente). Un étage supplémentaire vers les caves, les catacombes à charbon . Ce serait celle des apprentissages, de la marche à l’envol, de la parole à l’expression, des mots vus aux mots lus, des modes et des instructions. Bien sûr, les immeubles, on connaît… Vie mode d’emploi ou Yacoubian et bien d’autres. Et alors ? Ce lieu là serait celui d’un personnage en devenir, qui naviguerait entre montées et descentes, entre désirs et refoulements, entre envies et contraintes, entre rencontres et oublis. Ce pourrait être un lieu autobiographique, ou bien parfaitement auto-fictionnel. On aurait constaté qu’il y avait moins de marches dans les deux derniers étages, avant de réaliser que les plafonds étaient plus bas dans ces appartements là. Et comme on venait du tout dernier, le plus bas de tous, on en serait parti/e. Plus tard, on y serait revenu/e, peut-être en pèlerinage, peut-être juste pour voir si souvenir et réalités se ressemblaient encore. Oui, une cage d’escalier, cette cage d’escalier ; ça pourrait être bien.
Faites-nous, oui, passer du temps, beaucoup plus de temps dans un escalier. S’il vous plaît