Il a son cahier devant lui, jaune canari, a posé son stylo à la gauche de la bordure.
Il a noirci les lignes du cahier et les a recopié sur son ordinateur. Il en fera autant à l’inverse, passant de l’un à l’autre, au gré des envies, des humeurs et des endroits.
Il est nerveux, veut écrire mais ne trouve pas les mots, il se lève, regarde par la fenêtre.
Il relit attentivement tout ce qu’il a noté, enlève les mots, rature, efface, aime cela, le relecture, la réécriture, les regards à distance, presque plus que l’écriture.
Il est en panne, à l’instar du hamster tournant dans sa roue, inlassablement, jusqu’à ce tout petit matin où peu à peu, ça lui revient et le stylo reprend le chemin.
Il est heureux, aime ce qu’il écrit, a le sentiment qu’il a enfin trouvé ce qu’il avait à dire.
Il sait profondément qu’il doit terminer et insuffler toute son énergie pour le faire exister !
Merci Clarence, c’est ça: »il a enfin trouvé ce qu’il avait à dire » le moment magique, le bonheur.
Merci Irène pour la lecture.
N’est ce pas lorsqu’il écrit que l’auteur est ce petit hamster opiniâtre ? Je me vois si souvent ainsi, quand levant la tête je vois le mur, quoiqu’il en soit travail de patience et de solitude,
Bonne suite,
Dans un cas comme dans l’autre, l’image du hamster sied effectivement avec l’opiniâtreté. Merci pour ton regard Catherine, c’est toujours pertinent.
Le stylo reprend son chemin, j’aime l’image !
Merci Laure, à vite de te lire et de te voir.
J’aime beaucoup ces fragments qui saisissent sur le vif des instants / états d’écriture. Je n’avais pas pensé à aborder la proposition ainsi. C’est très efficace je trouve.
Comme lui, j’aime aussi ce moment de réécriture !