Qu’est-ce qu’un paysage ? Une vue sur un champ, un pré, un arbre ? Une vue sur une voie ferrée, sur une maison, un ensemble de maisons, un immeuble ? Julie avait tout cela à Saint-Marcou. Des vastes champs du Perche-Gouet, bien moins grands qu’en Beauce mais bien plus grands que dans le Perche. Des vastes champs qui accueillent du blé, du maïs, du colza. Des tâches de jaunes aux camaïeux différents. Des couleurs et aussi des odeurs qui viennent chatouiller les narines à quelques temps de l’année. Des arbres, dans les haies de l’écomusée de la haie et dans les haies bocagères qui n’ont pas été éliminées lors d’un remembrement. Le Perche-Gouet avec ses Gâs, ses terres gâtées, pauvres et indigentes. Le Perche-Gouet avec ses Beauvoir car oui, c’est beau à voir. Saint-Marcou recentrée sur sa haie et ses essences qui donnent leurs fruits à chaque saison. Il y en a pour tout le monde, être humain, oiseau, biche, sanglier, faisan, gibiers à poils et à plumes. Il y a toute cette nature à profusion à Saint-Marcou. Et il y a ses rues, ses zones pavillonnaires, ses pleins et ses vides. La nature n’aime pas le vide, dit-on. Il y a l’église, la mairie, les entreprises, les abribus et l’ancienne voie ferrée qui donne sur des acacias dont on pourrait faire des beignets avec les fleurs. Mais il n’en n’est rien. Toute cette nature inexploitée, oubliée, tout ce bâti surexploité. Et il y a aussi ces no man’s land. Comme la rue Charles-Pasqua, qui ne donne sur rien, qui donne sur une impasse et des terrains inexploitables.
Merci Élise. Qu’une rue Charles Pasqua soit un cul de SAC, bravo pour la chute.
Un bon mot d’esprit, Ugo, qui nous rapproche encore plus de la réalité. Merci Ugo