Au nord les dahlias multicolores, les arbres fruitiers et en enjambant le ru, le bois de chêne aux ramures bien taillées. Un univers tournant le dos à la rue, se protégeant des regards. Et au-delà un couvent où la communauté des Clarisses s’est refugiée en 1922 – les chants, les abeilles s’abreuvant au ruisseau-, puis une terre rurale et agricole devenue zone urbanisée. Le blé y mouchette encore de sa palette de beiges les carrés de culture.
Au sud le vélodrome, la voie ferrée, un habitat dense puis les avenues de la Porte-Royale avant le centre ancien, puis des quartiers ouvriers où se côtoyaient dockers, pêcheurs et cheminots, aujourd’hui dits « populaires », des maisons basses alignées sur la rue, en simple rez-de-chaussée, la façade percée de trois ouvertures dont la porte centrale. En avançant encore il y a le large par la plage du Paradis.
A l’ouest, le regard du Chat-qui-dort qui regroupaient les canalisations en terre cuite alimentant les fontaines à partir des sources de Lafond, dôme de pierre grise à l’ouverture fermée par des barreaux de fer comme un blockhaus miniature. Puis par l’avenue du 11 novembre 1918 on s’avance vers le quartier de La Pallice, ses installations portuaires, industrielles et aéroportuaires. Un quartier de lumières effrayantes à la nuit tombée dont les gardiens sont les silos de blé si inquiétants de jour comme de nuit.
A l’est il y a les souvenirs. L’épicier qui donnait des bonbons aux enfants, l’hôpital psychiatrique aux bâtiments austères construits en 1829, réquisitionné par les Allemands durant la seconde guerre mondiale. Les anciennes verreries, les cours d’eau. Aujourd’hui les maisons de ville se succèdent jusqu’à une zone commerciale aux parkings démesurés.
ça alors, on dirait la ville où j’habite 😉
Plaisir à te lire
Oh mais oui ! c’est tout à fait tout à fait exact 😉
Merci pour ton arrêt par ici.