Gildo lance un coup d’œil en direction de Mafalda. Elle s’est assoupie sur sa chaise. Il se lève sans bruit. Pas besoin de parler. Il se dirige vers la porte du sous-sol. Il l’ouvre avec précaution. La referme derrière lui . Il descend les marches de ciment en colimaçon. Sa main droite se pose sur le mur par sécurité ou par habitude. Il tourne à gauche. Il se dirige vers son atelier. Là il est dans son univers. Il souffle sur quelques copeaux de bois oubliés. Il enfile une sorte de tablier. Il a un travail en cours. C’est un meuble cosy pour encadrer un lit. Il regarde. La tête de lit est faite. Il passe sa main à l’intérieur de la cavité. Il faut poncer. Plus tard. La partie la plus longue est composée de niches également. Une sera fermée par une porte. Elle est prête à être installée. Mais il hésite encore sur laquelle des deux niches il pourra la poser. Il préfère travailler aujourd’hui sur des motifs de décoration. Il faut choisir le ciseau à bois de bonne taille. Prendre aussi une gouge adaptée. Il recherche dans ses plans le dessin choisi. Celui à l’échelle. Il sourit. La fleur lui plaît. Il regarde le plan général. Il faudra prendre les mesures pour la positionner au bon endroit. Il a déjà choisi le morceau de bois pour faire le motif. Il est grand. Il faut réduire bien sûr. Il caresse le bois. Il se saisit de ses outils. Il se met au travail. Il évite de faire du bruit. Puis oublie. Il se fond dans sa création. Rien ne l’atteint. Il est dans son atelier. Il est lui.
Beau, ces petites phrases qui le décrive plongé dans ce qu’il aime faire le plus au monde…