Diane est assise sur son lit, le dos contre le mur, les mains posées à plat sur le drap blanc, un tee-shirt fin à bretelles noires sur son buste, la tête contre la paroi, les jambes étendues, sous la couette, les cheveux pas coiffés, les yeux contemplant le mur d’en face, les odeurs de la nuit tournoyant autour d’elle, les stores pas ouverts mais laissant la lumière du jour arriver dans la pièce du gîte où elle se réveille.
Une minute passe, Diane attend.
Diane est assise sur son lit, le dos contre le mur, les mains posées à plat sur le drap blanc, un tee-shirt fin à bretelles noires sur le buste dont l’une d’elle est tombée sur son épaule droite, la tête contre la paroi, les jambes étendues, au-dessus de la couette, une mèche de cheveux dans les yeux, regardant les bouts de ses pieds, les odeurs de la nuit s’échappant du lit, les stores pas ouverts mais laissant la lumière du jour arriver dans la pièce du gîte où elle vient de se réveiller.
Une minute passe, Diane attend.
Diane est assise sur son lit, le dos légèrement décollé du mur, un peu penché, les mains posées à plat sur ses cuisses, sur le drap blanc, un tee-shirt fin à bretelles noires sur le buste dont les deux bretelles sont tombées sur ses deux épaules, la tête inclinée vers ses cuisses, les jambes tendues, au dessus de la couette, dévoilant une petite culotte à dentelle noire, ses orteils vers le plafond, ses cheveux tombant le long de ses joues à gauche et à droite, les odeurs de la nuit s’envolant dans la pièce, les stores pas ouverts mais laissant la lumière du jour arriver dans la pièce du gîte où elle est réveillée.
Une minute passe, Diane attend.
Diane est enroulée sur elle-même sur son lit, le dos complètement penché, les mains posées sur ses paumes à plat sur le drap blanc, relâchées, un tee-shirt à bretelles noires sur le buste dont les bretelles complètement tombées dévoile ses seins recroquevillés, la tête touchant presque le haut de ses cuisses, les jambes repliées en tailleur, au-dessus de la couette, ses pieds cachés, ses cheveux cachant son visage, les odeurs de la nuit revenant à elle, les stores pas ouverts mais laissant la lumière du jour arriver dans la pièce du gîte où elle ne sait pas quoi faire.
Une minute passe, Diane attend.
Diane est complètement en boule sur le lit, le dos pareil à celui d’une tortue, les mains et les bras allongés, paumes vers le plafond, en direction des pieds sur le drap blanc, un tee-shirt à bretelles noires sur le buste dont les les bretelles sont relevées et remises à leurs places, le haut de la tête reposant sur le lit, les jambes, l’arrière de sa petite culotte à dentelle noire et ses pieds repliés sous elle-même, ses cheveux étalés sur le lit, les odeurs de la nuit l’enivrant, les stores pas ouverts mais laissant la lumière du jour arriver dans la pièce du gîte où elle ne sait pas quoi dire.
Une minutes passe, Diane attend.
Diane est allongée sur le ventre sur le lit, le dos offert, les mains et les bras allongés au-dessus de sa tête sur le drap blanc, un tee-shirt à bretelles noires sur le buste relevé au-dessus de ses seins écrasés, la tête reposant sur sa joue gauche, les jambes tendues sur les cuisses montrant ses fesses et sa petite culotte à dentelle noire, ses pieds et ses orteils à l’envers, ses cheveux épars sur le lit, les odeurs de la nuit s’enfuyant, les stores pas ouverts mais laissant la lumière du jour arriver dans la pièce du gîte où elle ne sait pas quoi penser.
Une minute passe, Diane attend.
Diane assise sur le bord du lit, le dos droit, les mains posées à plat sur le drap blanc, les jambes suivant le contour du drap, ses pieds touchant le sol gris, un tee-shirt à bretelles noires rejoignant sa petite culotte à dentelle noire, ses cheveux tombant le long du visage, les odeurs de la nuit parties, les stores pas ouverts mais laissant la lumière du jour arriver dans la pièce du gîte où elle regarde en direction de la fenêtre, le coeur battant un petit peu trop vite pour quelqu’un qui vient de s’éveiller.
Une minute passe, Diane attend.
Diane est debout sur le bord du lit, le dos et les fesses droites, les mains le long du corps, les jambes tendues, ses pieds se tortillant sur le sol gris, un tee-shirt à bretelles noires et sa petite culotte froissés, ses cheveux ébouriffés, les odeurs de la nuit revenues, les stores pas ouverts mais laissant la lumière du jour arriver dans la pièce du gîte où elle ne sait pas quoi faire, ni quoi penser, où elle est, quelque peu, paniquée.
Une minute passe, Diane attend.
Diane est debout près de la fenêtre, le corps entortillé, que faire, que dire, que penser ?
Une minute passe, Diane attend.
Diane est debout près de la fenêtre, le corps entortillé, que faire, que dire, que penser ?
Une minute passe, Diane attend.
Diane est debout près de la fenêtre, le corps entortillé, que faire, que dire, que penser ?
Une minute passe, Diane attend.
J’aime beaucoup. Le rythme, les répétitions variations et ces questions en fin de texte le corps entortillé, que faire, que dire, que penser ?
au delà du personnage, il y a il me semble la figure de celle qui écrit. C’est beau.
Merci beaucoup Françoise pour ce mot qui me touche fort.
superbe crescendo, merci!
Merci Catherine, à bientôt.
quelle belle idée
magnifique déploiement d’une scène qui devient multiple.. il n’y a plus rien à dire ni à penser…
Merci Françoise, j’aime bien cette idée du personnage qui ne sait plus quoi faire sans l’autrice et la proposition 10 bis que je viens d’entendre me réjouit également. A bientôt dans nos écrits.