Ce corps, son corps.
Son corps dans le décor.
Elle bouge, il est là, elle roule, il est là, elle s’arrête, il est là, elle dort, il est là.
Ce corps, elle ne peut s’en défaire.
La main suit le poignet qui tient le coude qui soulève l’épaule, qui fait danser les pectoraux, qui accompagne les seins, qui suivent les côtes, qui longent le ventre, qui plonge vers le sexe, qui écarte les cuisses, qui portent les genoux, qui emmènent les mollets, qui se collent aux tibias, qui suivent les pieds, qui marchent avec le tout, qui mangent avec le tout, qui dorment avec le tout, qui se meuvent avec le tout.
Son corps est le tout ou simplement le décor ?
Ce corps, son corps, elle ne peut s’en défaire.
Chaque parcelle de sa peau ressent ce qu’elle vit, mange ce qu’elle avale, désire ce qu’elle aime, transpire ce qu’elle court, tremble ce qu’elle a peur, bouillonne ce qui l’a met en colère, mouille ce qu’elle pleure, bouge ce qu’elle danse, rêve ce qu’elle dort. Ce corps mange, boit, avale, pleure, tremble, frissonne, dort, s’assoit, bouge, se fige.
D’elle, le corps ne peut se défaire.
Elle est son corps, il est elle, ils sont deux, reliés, son corps est sa présence au monde, la preuve de son existence, tangible, visible, palpable, son corps la montre, devient son ombre, l’écoute, la respire, la supporte, la porte, la promène, lui obéit, son corps n’a pas le choix, il se doit d’être là, il se doit de la suivre, il se doit de la maintenir, debout.
Son corps deux bouts dans le décor.
Son corps est le décor.
Il est son image, son reflet, son miroir,
Il la montre, la donne à voir, à toucher, en pâture, en vitrine,
Elle est son corps, il est son décor,
Son corps se positionne, montre, entre, s’adapte, résiste, s’incarne, incarne, assume.
Son corps est elle ou n’en serait-il que le décor ?
Les deux – ensemble – magnifiques
Merci Piero mais je pense que je suis passée à côté de la proposition. Ce n’est pas grave, c’est bien aussi de se tromper, ça emmène ailleurs.
Très beau texte. Merci Clarence.
Merci Elise, à vous découvrir vite. Bonne soirée.
C’est un très beau texte, une belle vision du corps. bravo.
Merci Laurent, je découvre que j’aime à écrire sur le corps, j’espère que tu vas bien ? A bientôt et dors bien.
Comment le regard de l’autre constitue notre image du corps! Pour toute la réflexion qui s’ensuit, l’énergie du texte, merci Clarence!
« Il est son image, son reflet, son miroir,
Il la montre, la donne à voir, à toucher, en pâture, en vitrine… »
Merci Michael pour ton regard, cela me donne envie d’aller plus loin dans ces réflexions. A bientôt.
son corps est son décor, est son dé-corps
l’un et l’autre
et encore autre
bien vu je trouve
et montré
Merci Véronique, plaisir d’avoir découvert votre visage et votre voix au zoom de ce soir et au plaisir de continuer à vous lire encore.
Bonne soirée.
« Chaque parcelle de sa peau ressent ce qu’elle vit, mange ce qu’elle avale, désire ce qu’elle aime, transpire ce qu’elle court, tremble ce qu’elle a peur, bouillonne ce qui l’a met en colère, mouille ce qu’elle pleure, bouge ce qu’elle danse, rêve ce qu’elle dort. Ce corps mange, boit, avale, pleure, tremble, frissonne, dort, s’assoit, bouge, se fige. »
J’aime beaucoup ce paragraphe.