Chercher à être – pas le sujet – s’autoriser à faire le jeu des mots. Le lieu où elle veut jouer au mieux. Elle a envie d’une ile – petite – pour en faire le tour. D’un phare, d’une fenêtre ouverte sur le large, de couleurs, dans une gamme si nuancées que l’œil ne s’attache pas. Besoin d’air, d’horizon, d’espace pour que la tâche ne se rétrécisse pas. Un regard lointain sans butée où s’accrocher, juste ce qui vient à mettre en ligne.
La pièce pour écrire, des murs gris, un vieux parquet, des araignées avec qui sympathiser pour se débarrasser des mouches. L’assise qui fait centre avec l’escalier. La montée périlleuse rétrécit l’espace intérieur, grimper pour évader l’esprit vers le pays des oiseaux. A l’étage du dessus, elle peut profiter de la particularité acoustique si le cœur lui en dit. Se poser au centre de la rose des vents, écouter l’écho du travail des mots. La lecture pour s’entendre, ce qu’il y a d’écrit, ce qui résonne en elle.
Elle écrit pour aller plus loin, pourtant statique, assise devant son écran, la tête penchée sur le papier, le carnet. Elle écrit en marchant. Elle écrit dans le bruit, dans le vent, dans le déchainement des éléments, dans le monde changeant. Elle écrit sur la lande, dans les odeurs de chèvrefeuilles, de jacinthes sauvages, de bruyères fleuries.
Elle bute pourtant aux entournures de soi, de l’écrivaine qui serait juste le reflet de ce qu’elle est.
« Besoin d’air, d’horizon, d’espace pour que la tâche ne se rétrécisse pas. Un regard lointain sans butée où s’accrocher, juste ce qui vient à mettre en ligne. »
Juste ce qui vient à mettre en ligne. Merci pour cette belle image
Merci Gilda pour tes mots sur les miens.
Forte sensation physique de la concentration, de l’espace intérieur au centre qui reste lié à l’environnement, au vent, aux oiseaux…
Merci Muriel de ta lecture inspirée.
Une île où écrire, c’est quelque chose que je voudrais aussi. Merci pour ce texte.
Merci de ta lecture et de partager cette envie.
Bonjour Elodie,
Je pense qu’on se connaît. On a participé à un atelier en ligne l’an dernier ou celui d’avant, à Aleph Ecriture, poésie ou carnet, je ne sais plus… Je fais erreur ?
J’aime beaucoup l’élan présent dans le texte.
Et ici « Elle écrit dans le bruit, dans le vent, dans le déchainement des éléments, dans le monde changeant. », comme donner corps, vie, mouvement à l’écriture.
Beau.
Merci.
Bonjour Annick,
Nous nous se connaissons effectivement, notre rencontre s’est faite en virtuel pour un atelier Aleph sur le carnet.
Merci de ton passage et de ton commentaire qui me touche.
Ravie de te retrouver ici 🙂
Merci Annick, ravie de pouvoir te lire.