La haute tension provoquée par les livres dont l’empreinte reste indélébile est proportionnelle à l’obscurité dans laquelle ils m’ont d’abord jetée. Ceux qui ont le pouvoir de bouleverser notre compréhension du monde plongent d’abord dans la stupéfaction. La lecture est une épreuve pourtant on sait comme une évidence qu’il faut y retourner. Je pense à un récit qui s’est éclairé à la troisième lecture, il faut parfois patienter. Il est question d’une enfance prise au piège d’un espace qui mesure cent pas et d’un tableau, beaucoup trop grand, qui exclut de l’Histoire ceux qui le contemplent. Il y a les textes dont le sens s’appauvrit au fil des relectures et il y a les autres, pour lesquels le miracle opère à chaque fois. On n’offre pas forcément ces livres-là, l’affaire est périlleuse, on ne prend pas trop vite le risque de fâcher à tout jamais avec la littérature ceux qui ne l’attendent pas là, qui ne sont pas encore prêts pour le court-circuit.
» La lecture est une épreuve pourtant on sait comme une évidence qu’il faut y retourner. Je pense à un récit qui s’est éclairé à la troisième lecture, il faut parfois patienter. Il est question d’une enfance prise au piège d’un espace qui mesure cent pas et d’un tableau, beaucoup trop grand, qui exclut de l’Histoire ceux qui le contemplent. Il y a les textes dont le sens s’appauvrit au fil des relectures et il y a les autres, pour lesquels le miracle opère à chaque fois. On n’offre pas forcément ces livres-là, l’affaire est périlleuse, […]
S’offrir des livres ou offrir des livres ? Les deux ? J’aimerais en savoir plus sur le « court-circuit ». Merci !
J’ai joué le jeu de ne pas nommer mais je peux ajouter que j’emprunte aussi la métaphore de la haute tension à cet auteur. Merci Marie-Thérèse pour cet intérêt.