Depuis les cieux à un temps antérieur, des tableaux se collent les uns aux autres. Dans les champs brumeux déambulent et courent les chevaux tels des points spontanés aux allures effrénées et partant dans tout sens. Lorsqu’ils s’arrêtent et se stabilisent, une curieuse et funèbre sérénité les accompagne. Au plus proche, sur la colline aux pieds du château se préparent des festivités. On s’applique à la tâche et on ne s’attarde pas. Des couleurs flamboyantes et vives contaminent peu à peu la pierre et la verdure du grand jardin. Vers l’ouest, sur la place du village envahit de monde, les habitants, tels des fidèles s’étendent ou convergent vers ce point dans un chaos ordonné et bruyant. Proche de l’église, un cortège s’en éloigne et accompagne le doyen dans sa dernière demeure. Déjà on prépare ce lieu saint pour l’union. Au milieu de ces tableaux agités il y en est un duquel on ne voit rien. Au sentier du mort près du cimetière se glisse un enfant en toute inconscience de l’agitation. Il remonte le sentier. Les murs du village l’avalent et ne le recrachent pas. Tout le monde espère.
Et pourtant, Dieu n’y est pas.