Le projet #5 inspiré de Jacques Roubaud et des blancs comme souffles-espace du dire est, ce jour 10 octobre, abandonné. J’enlève blancs et je; ça ne marche plus; pour proposer ce nouveau texte qui remplace le premier.
Cette musique résonne dans le lointain du cœur près de la grève. La mer s’étire et dépose son sel sur le corps. Sa couleur est dure et tu comprends ses orages. Sa couleur devient corps humain marchant quand son immensité enveloppe les chairs comme pour lui appartenir. À pleins poumons, inspirer chaque crêtes des vagues, se poser sur leur sommet, être au sommet d’un plateau inondé de ciel, immergé, uni au vent. Lentement, le souvenir se dépose. Alors, n’être plus que souffle, musique nouvelle, liberté. Et s’envoler, s’envoler vers la mémoire, mémoire fugace des lieux-hommes, où toutes leurs paroles, tes paroles, données au vent sont le souffle de milliers de lettres, lettres comme gains de sable, comme grains de blé, comme graines éparpillées d’une fleur de pissenlit. Le souvenir hésite, hésite dans son bonheur. Déjà. Déjà infinies lumières musicales dans le bleu du ciel, qui avait été mer et sel des embruns, ors des herbes sèches, ivresses sur ta peau que mille mots n’auront fait mourir. Déjà musique, musique mémorielle d’un jour infini, perdu, perdu dans les bleus ciel-mer.
belle ponctuation des blancs qui laissent place au souffle et irriguent la mémoire…
Merci pour votre appréciation.