Je regarde par la fenêtre. Le soleil se cache derrière la montagne. Ses rayons se heurtent aux nuages noirs. Les nuages sont tristes. Ils pleurent. Leurs larmes viennent caresser les carreaux de ma chambre. Le soleil a disparu derrière la cime. Il fait sombre, obscure, noir, il fait nuit. Le jour joyeusement ensoleillée a laissé place à la nuit tristement nuageuse. Immergée dans cette lourde obscurité, je m’allonge, mes yeux sont lourds, mon corps s’enfouit lourdement dans le matelas. Je dors. Mon esprit se meut, s’élève, s’envole. Je suis seule au monde. Je respire. Personne autour de moi. Face à moi, se dessine délicatement une mer de nuages. Je fais un pas, je marche, je marche vite, je cours, je lévite, je vole. Le ciel est bleu. Le soleil brille. Je rêve et je suis bien. Je suis ailleurs, mon corps s’éloigne de cette triste nuit. Je me fraie un chemin dans ce monde utopique : tout est blanc, tout semble paisible, tout est calme. Tout était calme. Un bruit m’assourdit. Qu’est-ce ? C’est mon réveil. J’ouvre les yeux. Dehors, les nuages pleurent toujours. Mais le soleil dévoile à nouveau ses rayons; ils percent les nuages. Il fait jour. Je me lève.