Il faudrait sans doute faire la liste des « premières fois », chacune un émerveillement, sous réserve d’inventaire ; on est là pour cela, non ?
- Ombre et lumière, chaleur d’août, le cœur soulevé.
- Pile de livres attachés d’un ruban. Par lequel commencer ?
- Au manège du Luxembourg, bâton à l’horizontale, premier anneau décroché, un deuxième…
- Ce timbre de couleur bleue, « 50 milliarden mark ». Richesse soudaine ?
- La ligne au flotteur bariolé, posée de nuit sur la cheminée de marbre noir par « la petite souris »
- Le feu allumé du premier coup, sa flamme claire monte dans l’âtre, elle réchauffe déjà.
- Au centre du bassin du Luxembourg, voilier immobilisé, réussir à le récupérer à l’aide d’une bobine de fil tendu.
- L’écureuil, flamme rouge traversant le pommier.
- Fouettés par le vent, les genets ; deux billes immobiles, le regard fixe du chevreuil.
- Allumer un lampion, le porter au bout d’une potence, retraite aux flambeaux, la grosse caisse rythme la marche.
- La première fois, monté dans la barque du pêcheur, il propose de tenir ferme la barre du gouvernail.
- Le train électrique démarrant pour la première fois.
- Monter sur l’estrade, devant la classe, prononcer « A moi, comte, deux mots ».
- Distribuer l’encre aux encriers des pupitres à l’aide d’une bouteille au bec courbe ; pas une goutte à côté !
- Au Jardin des Plantes, un jour de taille des arbres, rencontrer son meilleur copain, Athos et d’Artagnan invincibles.
- Fabriquer un arc avec une branche de noisetier, le bander, lâcher la flêche.
très garçon mais ma foi la petite fille que j’étais partage assez (ah les bateaux du basin du Luxembourg combien de péchés d’envie… mais trop vieille alors)
Merci Brigitte
Bateaux demeurés à l’état de rêves, je suis resté à terre, attaché par ce damné fil.
JM