Au-dessus de la salle de l’école, le parquet veille et alerte sur le mouvement. Presque rien pour détourner la lumière. Des plans : ceux du lit, de la chaise, d’une étagère. Rien de coupant. Des années simples, du passage : rien ne s’imprime. C’est ici qu’est le matin d’été, très en avance sur tous les gestes et les regards.
Elle est blanche. Vaste. Basse. Presque un grenier. Plancher. Les matelas sont à terre depuis peu. Il n’y a pas eu de rêve depuis longtemps. Au ras du sol jusqu’aux murs, rien n’arrête le regard à part les sacs. Le théâtre se joue de savoir si leur nombre est deux ou trois. Le mot loin est ici, remplit le pavé parfait presque. Été même sans lumière.
Il n’y a pas d’histoire. Le passé : un arbre ou seulement de l’air, et parfois des fumées, des brumes. L’espace est resté grand, disponible pour le ciel. Un ciel haut, vide, brossé par un vent froid qui envahit tout un pan du pavé.
douceur austère et belle
Merci Brigitte