La porte de la chambre frotte sur le carrelage. C’est quand elle est ouverte qu’on entend à sa droite, le ronronnement rauque d’un réfrigérateur. On allume d’un clac l’ampoule solitaire, à quoi répond le tic-tac d’un réveil sur l’étagère. Dessous se trouve un lit où pèse un édredon. À moitié enfoui : un livre de Simenon. Face au lit, une armoire en reflète un second dans sa porte-miroir. Il est tout encombré de choses inutiles et d’aspect médical: arceau pour le lit, drap blanc en percale, chemise de nuit, cuvette en métal. Le réfrigérateur a parfois des ratés. Il s’étrangle tout net dans un glouglou glacé. Clac. On éteint la lumière. Ne subsistent alors que le tic-tac du réveil, puis sa phosphorescence dans la chambre en sommeil.
Belle atmosphère tendue par le rythme des rimes répondant au tic-tac du réveil… merci !
Merci pour votre lecture Claudine. Je n’avais pas vu la présence continue du réveil dans le rythme de mes alexandrins boiteux… Mais ça marche en effet.