C’était pour apprendre l’alphabet… une sorte de puzzle dont les pièces carrées coulissaient… déplacées en les accompagnant du pouce… la même posture qu’avec le smartphone sur lequel on fait glisser des images… assis ou debout… n’importe où… avec dans les mains un objet rectangulaire… taille A7… il était en plastique… deux couleurs vives… il faisait le même bruit que le clavier de l’ordinateur… à l’entendre… même sensation de plaisir… il fallait être rapide… déplacer les lettres inscrites sur les pièces du puzzle le plus rapidement possible… on l’entendait cette rapidité… satisfaction jouissive… comme le bruit du clavier quand on jette dans la mémoire de l‘ordinateur un texte qui brûle les doigts… il y avait un vide… un vide qui se déplaçait… un vide qui permet le mouvement… le mouvement des lettres… les remettre dans l’ordre alphabétique… les lier en mots… les lier par couleur … inventer des mots… manipuler ce plastique si doux… les mains en avant… écrin de ce jouet… le regard fixé sur les lettres… faire glisser… vers le haut… vers le bas… à droite… à gauche… encore et encore… et le glisser dans la poche… il n’y avait là aucune addiction signalée
« un vide qui se déplaçait » (un manque , une absence, une respiration?) une place mobile et : circuler ( on peut parfois voir le vide entre les choses plutôt que les choses même ) Et ce bruit « comme celui du clavier de l’ordinateur « … je l’entends mieux grâce à vous ce petit bruit, je le vois courir ce petit vide … Merci
Merci de votre passage sur l’écran de mon texte. L’avantage du vide c’est qu’il laisse de la place… et quand il prend le pas sur les choses c’est qu’on a peut-être besoin de respirer… de se libérer d’un trop plein…?
oui ce vide qui permettait le mouvement des lettres et qui permet aujourd’hui à la mémoire de le retrouver grâce au bruit du glissement rapide des lettres les unes contre les autres…
chouette comme tout
merci Claudine