de ces petits cailloux de toutes les couleurs qui ne s’allument qu’au bord de l’eau
de ces pierres précieuses entre les galets qu’on ne sait pas encore qu’elles sont du verre roulé
rouges au milieu des blés ? co-que-li-cots
le rare passage d’un train de marchandises sur la petite ceinture désaffectée
des hommes et des femmes en mousse dans les platanes du jardin des plantes, la chaleur de la main de grand-père
la mélodie du petit âne bleu qui tourne la tête
le son de la clef qui remonte le petit âne bleu qui tourne la tête
le son du mécanisme dans le ventre du petit âne bleu qui tourne la tête
des piqués de pointes de compas en quelques lieux du cercle dessinent une rosace
pour faire un serpent, éplucher une orange en la contournant patiemment avec le couteau, il n’y a que maman qui sait le faire
les veines d’une feuille que l’on regarde par transparence
les antennes de l’escargot qui se rétractent
l’araignée qui se jette sur sa proie et l’enroule de fil avec ses pattes
sur les épaules de papa à cheval la garde républicaine descend les Champs-Élysées
…
allez allez, jusqu’à 12 ! jusqu’à 15 !
Oui oui ça revient, la page émerveillement est ouverte.
tiens avons la feuille en commun
ai adoré les pierres, les rebonds de l’émerveillement petit âne bleu… formidable tous ces textes me ramènent encore plus facilement que mon grand-âge 🙂 à l’enfance
Merci Brigitte, un commentaire qui m’est précieux. Il y a des émerveillements universels, la feuille en est un.
Oui, les nervures, le squelette des feuilles, et les cornes de l’escargot.
Et des veines et des antennes pour les enfants. Le pragmatisme de l’enfance. Nous avons des veines, les feuilles en ont aussi. Et puis qui aurait idée de mettre des yeux à l’extremité de cornes ?
la pointe du compas et les cornes d’escargot… la clé qui tourne … tourner tourner encore… Merci
j’aime la présence douce de nombreux personnages dans ces fragments et même de la foule sur les Champs Élysées
mais je garde au secret les veines d’une feuille vue en transparence…