Le jardin, puis le champs d’amandiers, puis le maquis. C’était donc ça le maquis, une forêt miniature et parfumée. Sera plus maline que le petit Pagnol, restera au bord, de sorte à ne pas perdre le jardin de vue.
Quand elle fut entrée dans le maquis elle découvrit de merveilleux arbustes, avec des clochettes blanches et des fruits flamboyants. Le merveilleux c’est qu’elle peut les attraper, elle pourtant toute petite. La peau rugueuse, la chair molle et farineuse, le jus fade et sucré. Pour en cueillir d’autres elle oublie de ne pas perdre le jardin de vue.
Maintenant elle sent que la lumière change, il faudrait certainement revenir au jardin. Elle se retourne mais ne voit rien que des broussailles et des arbustes. Elle croit reconnaître la forme d’un buisson, elle pense revenir sur ses pas mais ne trouve ni amandier, ni jardin, seulement la matière âpre et parfumée du maquis, le soir qui tombe, l’air qui fraîchit. Elle pense à la pauvre Blanquette, s’interroge sur la présence des loups dans le maquis. Ses oreilles bourdonnent, la nausée monte, ses jambes s’amolissent. Puis le feu de la main de sa mère sur sa joue.
Très belle évocation de ce maquis aussi inquiétant que sensuel. Avec la tombée du jour et la peur du loup qui pourrait venir. Le réel qui se tord « Elle croit reconnaître la forme d’un buisson ». « (…) le feu de la main de sa mère sur sa joue. » Magnifique
( C’était donc ça… quand elle fut… elle découvrit … le merveilleux c’est quelle peut…) ce jeu sur les temps ce glissement vers le présent. Cette foret minuscule, la bascule de la lumière annonciatrice et le feu de la main … Merci Caroline
ben oui mon enfant c’est fait pour s’y perdre, enjôlés, le maquis… du moins quand on ne le connaît pas par coeur (et encore)
Quant à l’écriture, là, tu sais et merci pour la petite promenade
Magnifique, oui, cette Maline dans le maquis.Vite la suite : Maline à la plage, Maline à la rivière, Maline et le brouillard…Merci Caroline.
Quelle belle métaphore ( allégorie, je confonds souvent ) Et ce sens du voir, cette volonté d’y rester au bord, et quand même quelques pas …
C’est chouette, me rappelle plein d’histoires. Des histoires d’enfant bien sûr, entre voir et fermer les yeux.
Ah les loups et l’enfance… On croit les avoir perdus mais ils reviennent toujours !