Carl Larsson les a représentés arrivant en calèche sur le pont et indépendamment des gestes du cocher pour calmer l’allure, on devine que la discussion est animée entre eux, que le plus grand brandit un livre…
Un émule des paparazzi, fournisseur de certains réseaux sociaux, les a flashés à la descente du taxi, juste après le pont. On devine que la discussion est animée entre eux, le plus petit tient à bout de bras une tablette et fait de l’autre bras, en direction du plus grand, tenant piteusement un livre, des gestes qui se veulent démonstratifs…
Dans le hall d’entrée, Carl Larsson a surpris une autre scène : le plus grand est monté sur un tabouret et déchiffre une signature au bas d’un portrait d’écrivain. On devine qu’il adresse au plus petit un sourire triomphant…
Voilà la scène qui s’est offerte au Secrétaire perpétuel à son arrivée à l’académie, pour sa plus grande surprise : Pelle était monté sur un tabouret, sans doute pour compenser sa plus petite taille. Il toisait ainsi Svante et occultait visiblement l’un des vieux tableaux du hall par une image téléchargée sur sa tablette…
Quand le virtuel encense le visuel instantané. Carl Larsson comme alibi. Entre vieilles croûtes murales et pixels volatiles l’académie n’a pas encore tranché,un peu débordée semble-t-il. Merci pour ce décalage temporel si contemporain.