Les noms des rues. Les arbres bordant le long des rues. Les feux dans la ville : la nuit, les phares de voitures- le phare de la cote, les lumières des feux de la ville, la nuit je peux me lever où que je sois pour regarder dehors, dans le ciel les scintillements des avions quand je ne suis pas loin d’un aéroport, je passe ce temps à regarder les lumières pour intercepter les moindres modifications, j’ai l’impression de doubler le temps en voyage, me donne l’illusion de voyager plus alors qu’en réalité, je voyage très peu. Les rambardes et ce qu’il y a au-dessus, les ferronneries, les rampes d’escaliers, et le bandeau de réalité qu’il y a au-dessus, la ligne de mire. Les accumulations, ce qu’il y a de semblable, ce qu’il y a de complètement différent ce qui permet de distinguer, ce qui… l’accumulation ….permet de se mouvoir, et quand on arrive la première fois quelque part, celles qui formatent l’œil et la première impression, avec des ensembles de chose qui se forment tout de suite indiquant à son radar intérieur. Les gestes de ceux avec qui on vit : une démarche, une expression, une façon de s’assoir, de mouvements, de respiration, les gestes les mouvements de ceux qui ont été et dont se souvient un soir d’été, sa façon de regarder l’objectif, sa façon de tourner le dos à l’objectif, sa façon d’être quand elle est debout au milieu de la pièce ne rien faire ou à me regarder, ou à se taire. Les accumulations de notes sur un carnet – les carnets, les petits formats à petit carreaux avec une couverture banale de celles qu’on voyait à l’école, les carnets plus grands, relié pour après, les feuilles volantes griffonnées à la hâte. Tout ce qu’on a noté au fil des ans, les pense-bête, les choses à faire, les listes des courses, les rêves, la listes des rêves qu’on a fait depuis l’enfance, la liste des rêves qu’on nous raconté, la liste classée par ordre alphabétique des compositeurs qu’on connait, la liste des compositeurs dont on a jamais entendu une note, la liste des compositeurs qu’on doit absolument écouter plus tard. Les moments où l’on a voulu noter quelque chose sur le vif, les moments de complétude, les moments où la lune se lève, toutes les fois où l’on a regardé la lune ; les virages, tous les virages qu’on a pris – les fois où le vent est venu nous rassurer, nous caresser, nous agacer, les portes claquant à cause du vent qui ferme une porte qu’on omet de fermer et qui ferme cette porte et l’on s’aperçoit que le vent à bien fait. -Les choses agréables, comme s’en aller quelque part d’un pas inconnu, les sentiments de vertige – les chantiers devant lesquels on est passé, dans les villes qu’on a traversées, les engins de construction, les bulldozers, les camions de toutes sortes, les camions de transports de marchandises, la liste de noms des compagnies de transport routiers, les routiers qu’on croisé, l’accumulation des noms sur la pancarte de leur pare-brise.- les accumulations d’accumulations à déplier plus tard : les cartes de visites – les personnages de roman – les programmes de concert de musique classique- Fontaines- Les jours de pluie – La sphère l’arc de cercle, la droite, la diagonale, l’angle coloré en transparence, l’angle obscur, la surface dégradée, les lignes, les lignes qui fuient , les plans inclinés, les droites coupant les plans inclinés,