Ce qu’il y avait avant, je le sais très bien. Plusieurs fois je suis venue par ici me promener. Ici, avant, il y avait des arbres, des chênes verts, des pins d’Alep, d’autres essences forestières. On s’y enfonçait par de petits sentiers ou l’on coupait à travers ronces. C’était à cet endroit un espace ombragé traversé de petits mammifères, de rongeurs, de sangliers. Parfois on montait jusqu’au pic qui culmine à 120 mètres, un petit pic boisé.
Le massif forestier est situé côté sud, juste au-dessus de vignes et de la bâtisse d’un domaine viticole, ses chais, sa cave. A cet endroit, le regard plonge directement sur la plaine, la ZAC et la nationale qui se déroulent en contrebas. Est-ce réellement un point de vue intéressant ?
Il y a sept ans, après modification du PLU, cette zone a été défrichée, on y a planté un lotissement HLM, habitations cubiques, alignées sur deux rangs aussi serrés que des syrahs alignées, palissées. La route a été élargie, bétonnée. Le massif, éventré. D’en bas, on voit une barre longue, haute de deux étages. Un alignement blanc dans la trouée verte. Par là, les sangliers ne passent plus.
2 commentaires à propos de “#écopoétiques #05 | dans la colline”
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Il y avait… Il n’y a plus… Le constat est lourd d’inquiétude et nous la partageons volontiers, les bras ballants, la rage au coeur…
Oui. merci Marie-Thérèse.