Ambre, larmes éternelles de conifères à la dérive
Résines pétrifiées aux fourmis prisonnières
Mémoires d’un monde à l’ histoire figée dans un glacis doré
Pierre ancestrale à l’odeur musquée des pins
Concrétion intestinale de cachalot noyé dans la Baltique
Ambre bleutée dans les nuits de sonars sous-marin
Collier funèbre au cou d’un Toutankamon
Je te glisse au coeur de ma pyramide et te caresse
Près de ma gorge où ma peau est la plus fine
Ambre apaise et réchauffe l’angoisse d’une feuille
Emportée par le vent
Ambres électromagnétiques
De quoi témoigneras-tu, quand les arbres fantômes
Auront enterré leurs sèves
Jusqu’au bout leurs racines profondes
En apprendre beaucoup sur l’ambre grâce à ce texte. Très belle fin. Merci, Carole.
Comment une seule matière embrasse le monde et le temps. Merci Carole
« larmes de conifère » et « glacis doré » et autres belles trouvailles qui nous donnent l’odeur et le goût de ces résines pétrifiées qu’on pourrait presque lécher comme des sucettes minérales !