#écopoétique #05 | La grande mutation de Romans-sur-Isère

Je ne connaissais pas Romans-sur-Isère ; j’y suis venue pour voir l’exposition d’un copain dans la galerie d’un copain : « on est bien ici ».
Le mieux, m’a-t-on dit, est de se garer de l’autre côté de l’Isère à Bourg-de-Péage, les quais sont aménagés en promenade le long de la voie verte qui suit l’Isère, puis de traverser le vieux pont à pied.

Il fait beau. C’est agréable comme la nature en ville, ilot de calme et de convivialité au bord de l’eau avec les chiens, les canards col-vert et un gros jars paisible, les vélos et les promeneurs.

La ville c’est autre chose, jolies places pavées aux boutiques fermées ou délaissées, portes cossues et avis de fermeture, terrasses de café et galeries d’art (beaucoup de galeries d’art) ; plus loin, maisons étayées ou cerclées de métal pour éviter la chute, avis de rénovation, escaliers à la place des rues, passages moyenâgeux encore accessibles, dents creuses où le bâti s’est effondré laissant la place à une sorte d’ensauvagent (entre décharge et herbes folles).
La grande librairie des quais (la manufacture) vient de fermer. Sur la vitrine, un message d’explication des difficultés devenues insurmontables et de remerciements aux derniers clients. Il n’y a qu’à regarder google maps pour constater qu’en quinze ans toutes ces boutiques ont changé plusieurs fois de mains.

En 2008, le labo du 8 (c’est le nom de la galerie que je viens voir) faisait dans la location -vente de matériel de sonorisation, éclairage, dans les antiquités en 2014, en 2015 il était vide et un peu défraichi. Aujourd’hui sa façade est repeinte de frais, tout en blanc ; le blanc, c’est la seule chose qui n’a pas changé depuis 15 ans.
Le magasin de vêtement grandes tailles qui avait bien tenu au fil des ans est devenu centre d’art. La maison d’édition Ballade éditions a disparu au profit d’un magasin d’artisanat du cuir sous l’enseigne tannerie…comme un retour aux sources de la ville capitale de la chaussure jusqu’en 2005.

Mais la ville est en pleine mutation : on est en train de découvrir l’affluent de l’Isère enterré depuis les années 60 pour aménager ses berges, on va remplacer un grand parking par un parc paysager, aménager les berges de l’Isère et refaire une jeunesse aux vieux quartiers du centre historique. Les chantiers sont partout. Moins de béton, plus d’arbres. Une ville nouvelle à vivre et à visiter. « On est bien ici » titre de l’exposition du copain photographe est peut-être prémonitoire…encore qu’il encore chante la poésie un peu dépassée des ensembles de béton d’une

A propos de Danièle Godard-Livet

Raconteuse d'histoires et faiseuse d'images, j'aime écrire et aider les autres à mettre en mots leurs projets (photographique, généalogique ou scientifique...et que sais-je encore). J'ai publié quelques livres (avec ou sans photo) en vente sur amazon ou sur demande à l'auteur. Je tiens un blog intermittent sur www.lesmotsjustes.org et j'ai même une chaîne YouTube où je poste qq réalisations débutantes. Voir son site les mots justes .

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