Armée de son seau en plastique rouge, de sa pelle jaune elle trottine sur la plage. Bien protégée des UV par son maillot de bain à manches longues, sa peau encore exposée au soleil est tartinée de crème solaire protection totale, indice 50 garantie sans aluminium. La plage est déserte, le beau temps est revenu depuis le matin. Elle patientait depuis deux jours dans la maison avec vue sur la plage au delà de la route. Elle est prête à jouer au bord des vagues.
Par haut parleur, les maîtres nageurs rappellent que la baignade est interdite, suite aux intempéries des derniers jours, la qualité de l’eau est en cours d’analyse.
hélas, ça arrivera encore et encore…
mais les créatures résistent et s’adaptent à de terribles choses
(je ne peux m’empêcher de penser autour de cette proposition #4 à la façon dont la forêt et ses créatures ont repris le dessus après la catastrophe de Tchernobyl…)
Merci Françoise pour ta lecture et ton commentaire. Oui cette proposition appelle à se remémorer tous ces petits riens auxquels on ne prêtait pas attention et qui ont disparu dans le silence : les vers luisants de l’été, les papillons du printemps…