reprise M|24
il y a le numéro 3 d’#éco-poétique qui va bien avec quelque chose que je voulais faire dans ville&cinéma – ce sera exécuté - (anéfé) – depuis un petit moment – je poserai cette parenthèse en exergue de la publication (pas lu le 4 mais ça viendra sans doute)
je ne sais pas bien si je vais continuer (écopoétique est un intitulé que je ne goûte que peu)
ça fait que je suis (vaguement) en retard (pardon, je ne lis que peu)
mon attention attirée par un commentaire de Catherine Plée (qu'on remercie ici) sur le #2 dont j'avais en quelque sorte nié l'existence - oublié vaguement (je suis avec Aldo) - on voit
C’est juste un jardin, un grand jardin ça n’a rien non plus de tellement exceptionnel, ça se passe dans les années quarante du vingtième siècle de cette ère dit-on (ça ne veut rien dire sinon que c’est un moment à partir duquel on commence à compter – avant, avant ça ne compte pas tu comprends) il s’agit d’une famille un peu comme les autres (ça ne veut rien dire non plus mais c’est pour fixer les idées comme on dit : une femme et son mari et leurs enfants – dans cet ordre), il y a donc
le mari qui a un bon poste, la femme la mère qui aime bien son jardin et les trois enfants qui se chamaillent – tout est normalement constitué – le jardin fleurit au printemps, la mère a donné naissance à un petit être : au vrai le jardin est étendu et un peu plus loin, dans cet intérieur à l’extérieur, derrière un des murs qui le ceint il y a même une piscine, pour que les enfants en été s’amusent – il est vrai aussi que l’hiver sous ces latitudes est assez sévère, mais la mère de famille aime cet endroit, sa maison est magnifique, grande spacieuse confortable décorée de jolis rideaux et de beaux meubles, elle l’aime quand même une rumeur serait, derrière ces murs, persistante, elle l’aime tant que lorsque, comme souvent dans ces postes disons à responsabilité les êtres (on les appelle des cadres) sont déplacés pour faire preuve de subordination envers un employeur qui a confiance en eux (on dit aujourd’hui de ce genre de mœurs « avoir l’esprit corporate » on dit comme ça, ça veut dire la même chose mais les circonstances et les conditions sont un peu différentes cependant) (l’esprit reste le même) les êtres sont déplacés disais-je et le mari est promu (il s’agit d’une promotion, souvent : ça ne se refuse pas, on gagne plus on s’en va mais on gagne plus on a plus de responsabilités et plus d’autres sous ses ordres- des ordres qu’on peut alors faire appliquer à la lettre à ses subordonné.es) et la mère des enfants refuse de partir, de quitter sa maison, magnifique, et son jardin qu’elle a investi d’un amour assez immodéré (heureusement, elle peut faire appel à des ouvriers pour l’aider) (ils peuvent dans des brouettes transporter des ordures) : la hiérarchie du mari trouve le travail de celui-ci à la hauteur des attentes bien comprises, de chacun des côtés, ce qu’elle avait placé en lui, très bien, et il monte encore dans la hiérarchie bien que ne vivant plus guère dans cette si jolie maison – mais il reviendra, bien sûr – alors, sa femme invite sa mère à venir, voir comment elle a réussi – enfin par mari interposé c’est vrai : des bijoux, des beaux tissus, des vêtements de prix – et en effet, sa mère est ébahie par tant de richesses et de réussite, il y a bien quelque chose dans les bruits qu’on entend au loin, il y a quelque chose, d’inquiétant ? d’étrange ? – une merveille que cette maison pourtant, et ce repas, et ces enfants, une merveille et montant se coucher dans la chambre d’ami.es, elle s’endort pour de beaux rêves.
Il fait nuit, mais elle n’est pas noire
Alors, se levant, tirant un peu le rideau occultant, il y a comme une nimbe, orangée mais qu’on ne discerne que mal, lointaine, derrière la maison, au loin
Aussi, parfois quelque chose comme une fragrance
Le lendemain, la mère s’en va. Et sa fille cependant heureuse, toujours, heureuse, attend le retour de son mari, au jardin poussent des fleurs aux couleurs vives et gaies
la question, ou le problème ou la suite c’est : qu’est-elle devenue ? et leurs enfants ?
Ce film… L’écriture délicate tout à fait en phase mais comme poussée plus loin la distance, car si on ne l’a pas vu comment savoit ce qui nimbe d’orange et quoi cette fragrance.
Oui, comment savoir
Merci du commentaire
alors il s’agit d’un texte qui sera repris plus tard (je m’y emploie) (demain sans doute : je poserai un lien) sur le site contributif de L’AiR Nu – Ville&Cinéma – et illustré – mais tu sais, il y a des issues à ménager, des portes à tenir ouvertes – la lumière,l’odeur…
Merci encore Perle
Rétroliens : Oświęcim – Ville et Cinéma
Oui, la question, celle des bruits, celle de la fin. Merci Pierre de reprendre en écriture ce film si intéressant, par ton écriture tendue. Un nouveau projet?
Merci à toi Anna – j’ai oublié la fin contemporaine, et c’est aussi un des développements de ce film (le texte illustré est là)
Merci pour le texte lu aussi avec toutes les images dans Ville et cinéma https://www.lairnu.net/ville-et-cinema/author/piero/ (pas encore vu le film et je le regrette)