#ecopoétique #10 | tête morte océanique terrienne

ni pierre de lave ni galet

tête morte océanique terrienne

concrétion de mouvements contraires

braillarde singulière échue au rivage

pierre cri anthropomorphe

tête dure sur lit de galets polis

pierre cri granuleuse vorace et cependant mutique

ocre brune et terre d’ombre rugueuse à taille de paume plus lourde que large plus douce que l’air de

tête cri parsemée de suie et d’efflorescences blanchâtres mangeuse d’ombre

écartelée et pas de nez juste un petit creux comme l’œil gauche et le droit arasé

rêve de pierre en butoir de porte

pierre brute obstinée

gardienne du seuil

A propos de Nathalie Holt

A commencé en peinture, a vécu de théâtre et d’opéra, des années de scénographie plus tard ne photographie pas que son lit, tient son journal en images, écrit et marche chaque jour a publié un peu pour aller au bout d’un geste ( Ils tombaient ) ( Averses) https://www.amazon.fr/stores/author/B09LD7R2KY . Écrit pour lire.

5 commentaires à propos de “#ecopoétique #10 | tête morte océanique terrienne”

  1. Fin si belle, « rêve de pierre en butoir de porte

    pierre brute obstinée

    gardienne du seuil », tellement les mots qu’il fallait pour cela. Merci, Nathalie.

  2. Merci Ugo Merci Anne … si ça s’ouvre vers la fin? ( y a du boulot avant) cette proposition plus qu’une autre m’aide à saisir ( mes évitements )