—Type d’éjectas volcanique, famille des téphras ou pyroclastes, d’une constitution solide mais légère, quand on songe qu’elle est faite de cendres et de feu, plutôt poreux.
—De la même forme qu’un oeuf dont on aurait scié l’un des côtés pour obtenir un côté plat.
— gris comme la cendre évidemment. Avec à son sommet un trou noir fait de main d’homme ou de femme dans lequel on introduit une cordelette pour l’accrocher à un clou, généralement planté dans le carrelage, le mur d’une salle d’eau.
— La surface —toute proportion et déférence gardée pour l’oeil exhorbité de la nuit —peut faire songer à la surface abîmée de la lune. Selon l’éclairage, il est aussi loisible d’associer cette surface à une barbe de trois jours portée par les vieillards solitaires.
— Son utilité tombe sous le sens, elle sert à poncer les vieilles peaux, les peaux mortes
— On peut aussi la conserver sans jamais s’en servir, accrochée à un clou en dehors d’une salle d’eau, elle pourra sans problème survivre sans le moindre usage—sauf celui de pendre, d’être couchée, oubliée, ici ou là, comme n’importe quelle pierre, ponce ou pas.
— Comment distinguer une pierre ponce d’une autre pierre ponce ? question à creuser pour faire passer une ficelle, peut-être une question de taille, de propreté, d’odeur ?
— Combien d’échanges la pierre ponce a t’elle avec les habitants du lieu, et de quelle nature ces échanges sont-ils, on ne le sait pas toujours, mais on espère une courtoisie mutuelle.
— Quand on touche une pierre ponce on a l’impression de toucher une barbe de trois jours sans l’inconvénient de toucher son propre visage.