Descendre elle a dit. Je voulais te le raconter: descendre à une lenteur vertigineuse sans toucher le fond, jamais, ce serait trop simple : tuez moi. Descendre elle l’a dit, descendre encore, elle le disait, pas à moi cependant je n’étais pas née pour, mais elle l’a dit, on ne peut pas nier : descendre et pas de fond où frapper du talon pour remonter : descendre et il n’y a pas de fin , même pas morte – on voyait les traces sur ses tempes et la petite tonsure autour, une façon comme une autre d’être remontée – ils t’allongent ils glissent quelque chose dans ta bouche pour – ils envoient l’électricité, après tu stagnes dans la zone grise. Un jour de septembre – à la fin de l’été ça revenait comme des cailloux dans ses poches, descendre encore : elle descendait comme tomber à une lenteur vertigineuse – elle a sorti le chat, l’écuelle avec le lait. Elle a calfeutré la fenêtre et la porte. Elle a ouvert le gaz .
Un jour ou c’était un matin on a creusé creusé encore, on glissé son corps au fond
4 commentaires à propos de “#ecopoetique #09 – 2 | septembre descendre”
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magnifique idée et impressionnante descente
descente à l’intérieur du corps, un corps qui n’en veut plus, et ça dans ta langue si parlante
un texte d’une infinie évidence que seule toi a pu écrire…
Texte pudique et beau, sur l’inexorable. Émue. Merci Nathalie
Françoise et Valérie merci beaucoup de vos lectures ( c’est un troisième essai en 09 qui aurait dû être le premier qui ne venait pas )
le retour, le retour et vient la crainte de ce qui sera la fin…
beau Nathalie