#ecopoétique #08 je suis le fleuve Whanganui

Je suis le fleuve Whanganui de Nouvelle-Zélande
je suis un être vivant des montagnes jusqu’à la mer
vivant et patrimonial, je suis
Protégé par la loi

Baigne-toi si tu le veux
j’aime ça, je suis là pour ça
Pour bien d’autres choses encore
tu commences tout juste à le comprendre

Je suis un arbre remarquable
inscrit au PLU
ça me protège
un peu des tronçonneuses

Un orme de Sully quadricentenaire
creux et graphiosé
Tutoré comme une vieille relique
je ne m’en plains pas
c’est déjà ça

Tu pourrais faire tellement mieux
Pour tous les autres
Je sais que tu nous aimes
quand le poésie te prend
ou la nostalgie de ton enfance

Alors dis-le, crie-le, bats-toi

A propos de Danièle Godard-Livet

Raconteuse d'histoires et faiseuse d'images, j'aime écrire et aider les autres à mettre en mots leurs projets (photographique, généalogique ou scientifique...et que sais-je encore). J'ai publié quelques livres (avec ou sans photo) en vente sur amazon ou sur demande à l'auteur. Je tiens un blog intermittent sur www.lesmotsjustes.org et j'ai même une chaîne YouTube où je poste qq réalisations débutantes. Voir son site les mots justes .

10 commentaires à propos de “#ecopoétique #08 je suis le fleuve Whanganui”

  1. Sur la Terre du long nuage blanc, le fleuve Whanganui, dans ce texte, revendique sa légende et sa protection. Il m’évoque l’Art du dessin Maori qui parle autant de lui que de la terre accidentée qui a nourri les ancêtres. Il n’est donc pas étonnant de l’entendre parler au début de ce texte majestueux et joliment sculpté. Le passage rapide au Plan Local d’Urbanisme puis à l’ Ormeau de Sully est plus énigmatique. L’invective injonctive finale ressemble pourtant à une alerte générale. Du fleuve sacralisé à l’arbre vénérable à prothèse, on se surprend à soulever les questions de méthode.

  2. Bonjour Danielle, en me le lisant à voix résonnant à l’intérieur, j’y ai trouvé l’écho du texte d’un ami slameur, Jikabo, qui s’adressait à peu près ainsi au fleuve Amour… Comme quoi, d’un fleuve à l’autre !…

  3. oui bien sûr, aller au-delà des mots et à chaque seconde protéger nos arbres, les aimer, les soigner, se battre pour eux
    (j’ai vu tant de magnifiques cyprès dorés se faire abattre sur ma côte d’enfance pour du profit immobilier…. impossible à admettre)
    merci Danielle pour ce texte qu’on peut reprendre au début sitôt qu’on arrive à sa fin…

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