Ni obéir, ni attente et rien, ni attente et récompense, ni marché de dupes d’elle qui attend que les autres soient mortes, ni déjà écrit, ni oublié l’avoir écrit à cause de mémoire trou, ni déni ni refoulé, ni par la force comme tracer lettres sous le joug, ni en dehors des clous, ni ouvrir une parenthèse échappatoire, ni chemin de traverse, ni mêler les voix les personnages les corps, ni sans verbe avec des nuages des tirets des barres ni rien à quoi se raccrocher, ni nier, ni et, ni sans car, ni écarts, ni que pour régler ses comptes réglés depuis longtemps, ni pour faire rire, ni pour faire pleurer, ni pour, ni que écrire, ni que vivre, dilemme dont la mort sauvera, ni écrire pour vivre ce qui ne l’a pas été car corps ailleurs hors du présent et tête absente, ni épuiser les mots, ni ce qui est demandé plus jamais, ni imiter les textes lus, ni les inspirants de toujours, ni de Ninnie qui ni homme ni fils ni enfant, juste mère et sœur et même maison depuis naître, son prénom en négation double, ni Blanche en écho à Ninnie, ni écrire dans les ni, corps reptile face à ces interdits, ni ramper ni biaiser ni ici ni ailleurs.
Ni l’amour du jardin malgré le dedans de son nom de famille, le père, ni terre jamais dans les mains quand en main il faudrait le pluriel, ni l’effriter facilement des doigts en énonçant c’est de la bonne terre à cause de sa couleur noire malgré comme celle des terrils, ni cultiver la terre, ni la posséder juste prêtée mise à disposition et l’appartement sans pelouse autour lui aurait suffi, ni d’ici ni d’ailleurs sa fille, ni pieds enfoncés dans une terre, cœur en ballottage entre ici ou ailleurs, ni racines sous les semelles c’est comme marcher sur la pointe des pieds avec tout le corps sur un siège éjectable, flotter, survoler sa vie.
Oh j’aime beaucoup l’impro sur le nom du père, quand en main il faudrait le pluriel, sans terre ni racine.
Merci, Bernard, de ta lecture. Je pensais t’avoir répondu…
Une histoire de filiation et d’héritage nié ? Le palimpseste d’un patrimoine détourné ? Ni oubli, ni déni, « elle » attend « cœur en ballottage entre ici ou ailleurs », « sur un siège éjectable, flotter, survoler « … « sa vie » ?
Merci de ton commentaire, Marie-Thérèse. Je pensais t’avoir répondu…
Anne . Très fort . Ni intime. Ni pas . Et la terre du NOM . Et la double négation . Et l’écriture qui ne sauve Ni. Mais s’impose .
Merci de ce que tu relèves, Nathalie. Je pensais t’avoir répondu…
Entre ici et ailleurs. Merci Anne.
Synonyme de « en vie », non ? Merci de ta lecture, Ugo.